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Jurisprudence en jeu
Oscar Pistorius, surnommé "Blade Runner", le coureur aux lames en raison de ses prothèses de carbone, a été condamné à cinq ans de prison en octobre pour "homicide involontaire". Il a échappé au verdict de "meurtre", passible d'une peine plus lourde.
Le parquet sud-africain, choqué par la "légèreté de la sentence" et soucieux de fixer la jurisprudence, avait obtenu en décembre de pouvoir faire appel, un coup dur pour la défense qui a tenté le tout pour le tout vendredi en contestant cette révision à venir du procès.
Bataille de pros
Vendredi, le procureur Gerrie Nel a dû une nouvelle fois lutter pied à pied avec Barry Roux, l'avocat de Pistorius, dans une joute hautement technique entre juristes chevronnés pour défendre son droit de faire appel.
En appel, Pistorius risque un verdict plus sévère et plus conforme à ce qu'escomptait le parquet qui a toujours défendu la thèse d'un assassinat consécutif à une dispute de couple.
L'athlète, aujourd'hui âgé de 28 ans, affirme depuis le début avoir pris sa petite amie Reeva Steenkamp pour un cambrioleur alors qu'elle était aux toilettes en pleine nuit, et avoir tiré sur elle sans l'avoir identifiée.
Pas de comparution, juste un verdict
La démarche des avocats de Pistorius a surpris les milieux judiciaires en Afrique du Sud où de nombreux procès sont renvoyés devant la cour suprême d'appel à Bloemfontein et révisés.
Peine perdue, le procès ira finalement bien en appel. Il s'agit d'une procédure écrite qui prend plusieurs mois. Il y a des audiences publiques, mais sans convocation de témoins, ni comparution de Pistorius à la barre.
La procédure sud-africaine interdit de contester l'autorité de la chose jugée mais le verdict peut être réécrit si les juges suprêmes trouvent que la loi a été mal interprétée. Cette procédure dite d'appel s'apparente en fait à la cassation en droit belge.
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