Les inégalités de genre tendent à exclure les femmes des entreprises formelles, a relevé vendredi le secrétaire général du ministère de la Femme, de l’Enfance et de l’Entrepreneuriat féminin, Abdou Faye.Les femmes rencontrent d’importantes difficultés liées au contexte marqué par la pauvreté, les stéréotypes, l’analphabétisme, le faible accès aux ressources, à la formation et aux instances de décision, a-t-il indiqué. Il présidait vendredi, à Saly-Portudal (Mbour, ouest), la cérémonie de clôture officielle de l’atelier de renforcement de capacités pour l’autonomisation et la professionnalisation des femmes entrepreneures de l’espace CEDEAO.
Selon lui, en dépit des difficultés que rencontrent les femmes du continent, elles ‘’sont les piliers de la production de la plupart des biens de consommation et elles sont au cœur de l’innovation et de la créativité dans le domaine entrepreneurial’’. "Les institutions, dans ce monde des affaires, ne prennent pas en considération les questions sexo-spécifiques et les rapports de pouvoir qui entravent les possibilités des femmes à mettre en place des entreprises prospères pour atteindre les paliers les plus élevés de l’entrepreneuriat’’, a regretté Abdou Faye. Malgré le contexte précaire dans lequel elles évoluent, les femmes africaines s’imposent ‘’progressivement’’ au plan économique dans leur pays, a-t-il cependant souligné. "Elles démontrent, par l’efficacité de leurs entreprises devenues incontournables, que l’entrepreneuriat n’est pas l’apanage des hommes’’, a-t-il fait observer.
D’après lui, en initiant les femmes entrepreneures aux méthodes modernes de création et de gestion des entreprises, de passation des marchés et au leadership, entre autres, les organisateurs de l’atelier contribuent à renforcer le potentiel de succès de l’entrepreneuriat féminin en Afrique. "Le Sénégal, comme beaucoup de pays de la CEDEAO, œuvre pour assurer aux femmes entrepreneures des conditions de viabilité et de pérennité de leurs entreprises. L’instauration d’un environnement d’affaires fondé sur des chances égales et équitables pour les hommes et pour les femmes ainsi que l’autonomisation des femmes entrepreneures relèves, en effet, des droits reconnus aux femmes par les gouvernements et la communauté internationale’’, a déclaré
M. Faye. Selon lui, le ministère sénégalais de la Femme, de l’Enfance et de l’Entrepreneuriat féminin a mis en place des mécanismes institutionnels et financiers pour accompagner les femmes entrepreneures. En outre, dans l’optique d’une autonomisation économique des femmes et des jeunes filles, le secrétaire général du ministère de la Femme, de l’Enfance et de l’Entrepreneuriat féminin indique que ce ministère vient d’initier une démarche destinée à garantir l’accès des femmes aux équipements. Des femmes entrepreneures venues du Mali, de la Guinée Bissau, du Cap-Vert, du Niger, de la Sierra Leone, du Ghana, du Nigeria, du Liberia et du Sénégal ont pris part à la formation. D’une durée de quinze jours (du 19 au 30 août), cette formation est organisée à l’initiative de l’Ambassade d’Israël au Sénégal et d’ONU-Femmes, en partenariat avec le ministère sénégalais de la Femme, de l’Enfance et de l’Entrepreneuriat féminin. L'Ambassadeur d'Israël au Sénégal, le Docteur Eli Ben Tura, a pris part à la cérémonie de clôture de la session de formation.
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Le Juge
En Août, 2013 (21:39 PM)Participer à la Discussion