Le Rassemblement national démocratique (RND), principal allié du parti (FLN) d'Abdelaziz Bouteflika, a demandé mardi la démission du président algérien, affaibli par la maladie et contesté par la rue, au lendemain de l'appel du plus haut-gradé de l'armée à son départ. Dans un communiqué signé par l'ex-Premier ministre Ahmed Ouyahia, récemment limogé, le RND "recommande la démission du président de la République dans le but de faciliter la période de transition".
Une "tête de turc" de la population M. Ouyahia est un fidèle de M. Bouteflika, dont il a été trois fois le Premier ministre depuis 2003. Très impopulaire, il a été sacrifié le 11 mars pour tenter -vainement- de calmer la rue dont il était l'une des têtes de turc favorites. Cible depuis le 22 février d'une contestation sans précédent, M. Bouteflika, au pouvoir depuis 20 ans, est lâché peu à peu par ses plus fidèles soutiens et semble de plus en plus isolé, face à une mobilisation populaire qui ne faiblit pas.
Proposition d'intérim
Mardi, le chef d'état-major de l'armée, le général Ahmed Gaïd Salah, autre fidèle de M. Bouteflika (qui l'avait nommé à ce poste en 2004), a proposé l'application de l'article 102 de la Constitution. Cet article organise l'intérim en cas de démission du chef de l'État ou d'incapacité à assumer ses fonctions "pour cause de maladie grave et durable".
Un homme "affaibli"
Âgé de 82 ans, M. Bouteflika est affaibli par les séquelles d'un accident vasculaire cérébral (AVC) qui, depuis 2013, l'empêchent de s'adresser de vive voix aux Algériens et rendent rares ses apparitions publiques. Mardi soir, la rue algérienne est restée largement circonspecte après l'entrée en jeu du chef d'état-major de l'armée,
celui-ci étant considéré comme faisant partie du "système" au pouvoir, dont les manifestants réclament le départ dans sa globalité. "Notre parti s'est trompé" Dans une sortie remarquée, le porte-parole du Rassemblement national démocratique (RND), Seddik Chihab, a affirmé la semaine dernière que le parti s'était "trompé" en soutenant la candidature de M. Bouteflika à un 5e mandat, avant d'être timidement recadré par son parti.
2 Commentaires
Pathétique
En Mars, 2019 (13:08 PM)L'âge et la maladie ont eu raison sur toi suffisant pour que tu colles la paix à ton peuple en démissionnent.
S'il insiste l'armée n'a qu'à le déloger par force pour la paix et le salut de la nation.
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