Jusque-là, l'ex-première dame de Libye, Safia Kaddafi, était muette comme une tombe. Aujourd'hui, elle écrit à l'ONU et à l'Union africaine pour leur demander où se trouve la dépouille de son défunt mari.
À l'occasion du deuxième anniversaire de la mort, le 20 octobre 2011, du "Guide" de la Jamahiriya libyenne, Safia Farkash, 61 ans, veuve de Mouammar Kaddafi, est pour la première fois sortie de son silence. Dans une lettre envoyée depuis Mascate (capitale du sultanat d'Oman, où elle vit en exil) et diffusée sur le site web de la radio moscovite Voice of Russia, elle implore les pays membres du Conseil de sécurité de l'ONU et ceux de l'Union européenne de "dévoiler le lieu où se trouvent les dépouilles" de son défunt époux, de son fils Mouatassim et de leurs compagnons.
Elle s'adresse également à l'Union africaine (UA), dont, prétend-elle, "le martyr Mouammar était le fondateur", pour l'inciter à ouvrir une enquête sur les circonstances de son assassinat. Enfin, elle sollicite l'aide des organisations des droits de l'homme afin de pouvoir entrer en contact avec un autre de ses fils, Seif el-Islam, détenu en Libye dans la ville de Zenten en attente de son procès, ajourné au 12 décembre.
Une seconde épouse effacée
C'est la première intervention publique de Safia Kaddafi depuis qu'elle a fui la Libye, en août 2011, pour se réfugier d'abord en Algérie, avec une partie de sa progéniture, le président Abdelaziz Bouteflika leur ayant accordé l'asile "à titre humanitaire".
>> Lire aussi "Famille Kaddafi : Seif, Saadi et les autres"
Seconde épouse du "Guide", Safia est originaire de Cyrénaïque (est de la Libye), plus précisément de la ville d'El-Baïda, fief de sa tribu, les Baraassi. Toujours dans l'ombre du colonel, elle a fait preuve de discrétion durant toutes ses années de pouvoir. Effacée, se mêlant rarement de politique, cette infirmière de formation s'était lancée dans les affaires en prenant la tête de Bouraq Air, une compagnie aérienne qui s'était arrogé le monopole du transport des hadjis libyens pour le pèlerinage de La Mecque. Le reste du temps, la flotte de cette compagnie, qui se résumait à un seul Boeing 737, servait à ses déplacements. Mais, d'un naturel peu curieux, Safia n'a jamais sillonné la planète. En revanche, elle se déplaçait beaucoup à l'intérieur de la Libye. En 2008, elle réussit une performance peu banale : devenir la vice-présidente de l'Association des premières dames africaines sans jamais avoir assisté à un sommet de l'UA, hormis ceux qui s'étaient tenus à Tripoli ou à Syrte.
Aïcha Kaddafi, encombrante
En exil, c'était jusque-là sa fille, Aïcha Kaddafi, qui jouait les porte-parole de la famille pour fustiger les nouveaux maîtres de Tripoli et les traiter de "valets de l'Otan." À force de déclarations incendiaires, la jeune et bouillante avocate a fini par exaspérer les autorités algériennes. Priés de se trouver un nouveau pays d'exil, les encombrants réfugiés ont accepté en octobre 2012 l'invitation de Qabous Ibn Saïd, le sultan d'Oman.
Avec le colonel, Safia a eu une fille, Aïcha (37 ans), et six fils, Seif el-Islam (41 ans), Saadi (40 ans, réfugié au Niger), Mouatassim (mort avec son père), Hannibal (38 ans, en exil), Seif el-Arab (tué lors d'un bombardement de l'Otan, le 30 avril 2011) et Khamis (mort au combat en août 2011). Aujourd'hui, la veuve vit auprès de Hannibal, d'Aïcha, de son beau-fils Mohamed (43 ans, issu d'un premier mariage du "Guide"), et de leurs enfants. Si ses demandes ont peu de chance d'aboutir, elle aura du moins réussi à faire parler d'elle une fois dans sa vie.
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21 Commentaires
Tathia
En Novembre, 2013 (09:04 AM)Roots Mia
En Novembre, 2013 (09:08 AM)Quelle Laideur
En Novembre, 2013 (09:12 AM)Bujuman
En Novembre, 2013 (09:31 AM)Figue
En Novembre, 2013 (09:37 AM)Wala
En Novembre, 2013 (10:20 AM)Late News
En Novembre, 2013 (10:57 AM)Thiané
En Novembre, 2013 (11:36 AM)Sondroi
En Novembre, 2013 (11:49 AM)Thialy Deegeeraal
En Novembre, 2013 (12:16 PM)Car on ne sait jamais
Quand on est president on ne sait pas ou on va finir
Demandez Bagbo
Chacun a son tour
Otan
En Novembre, 2013 (12:58 PM)Daouda Fall
En Novembre, 2013 (13:50 PM)Maïmoune
En Novembre, 2013 (14:02 PM)Boy Ii Tally
En Novembre, 2013 (14:15 PM)Titen
En Novembre, 2013 (14:48 PM)Bouba Ze
En Novembre, 2013 (20:01 PM)Ngisgi
En Novembre, 2013 (20:57 PM)Verité
En Novembre, 2013 (01:33 AM)Dayxz
En Novembre, 2013 (05:19 AM)dadis a ne pa respecter son engagment e a aider dadis reprimer les innocent ils donner son corp o chat e quan pn mere on doit penser o autr mere ke votr mari e votr fils exucuter ce mere la vou demande ou son ces fils e fille
Eric
En Novembre, 2013 (11:00 AM)Autour de son corps agonisant, tels des rats affamés, les barbares du CNT et de l’OTAN se sont disputés des lambeaux de sa noble chair.
« C’est nous qui l’avons achevé » clament les rats du Shape et de l’Elysée.
« Non, c’est nous. » rétorquent les rats indigènes.
Le corps lacéré de Kadhafi, c’est la Libye lacérée, donnée en pâtures à l’OTAN et au CNT.
La Libye de Kadhafi était un pays fier. Ses citoyens ne devaient pas quémander l’aumône à la porte des seigneurs européens.
La Libye de Kadhafi était un pays prospère. Elle était l’Eldorado de toute l’Afrique. Un pays de cocagne assurant le plein emploi.
La Libye de Kadhafi était un pays paritaire. Les femmes étudiaient et réussissaient mieux que les hommes. Les femmes décidaient. Les femmes dirigeaient. Les femmes combattaient.
La Libye de Kadhafi était un pays généreux. Ecoles gratuites munies d’équipements les plus modernes. Hôpitaux gratuits ne manquant de rien. Cette Libye a entre autres, financé RASCOM 1, un satellite de télécommunications qui allait permettre à tous les Africains de téléphoner quasi gratuitement, eux qui payaient les tarifs téléphoniques les plus chers au monde. L’Europe avait été jusqu’à coloniser les réseaux de communication africains, forçant le continent à verser 500 millions de dollars par an pour le transit vocal des Africains sur ses satellites.
La Libye de Kadhafi était un pays solidaire. Dotée d’un ministère chargée de soutenir la révolution mondiale, cette Libye a accueilli à bras ouverts tous les résistants du monde, a financé d’innombrables mouvements de libération : Black Panthers, militants anti-Apartheid, résistants chiliens, salvadoriens, basques, irlandais, palestiniens, angolais. Habités par leurs fantasmes primaires, des journaleux européens ont rapporté que des snipers féminins des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) avaient été enrôlés par Kadhafi. Pure intox. En revanche, les guerriers du mouvement de libération du Sahara occidental, le Front polisario, protégeaient bel et bien Tripoli de la barbarie de l’OTAN/CNT.
La Libye de Kadhafi a fait l’expérience de la démocratie directe. Kadhafi n’avait qu’un rôle symbolique, celui du vieux sage à la fois redouté et rassurant. La population était encouragée à débattre et à choisir sa destinée à travers les Comités populaires. Pas besoin de parlement ni de partis.
Hélas, la Libye de Kadhafi n’est pas parvenue à faire vivre une démocratie durable. Les luttes personnelles ont pris le dessus sur les intérêts collectifs. Comme bien des révolutions, la Libye de Kadhafi a connu sa dégénérescence idéologique et son cortège de souffrances et d’injustices.
La Libye de Kadhafi n’est pas parvenue à instaurer la concorde entre clans et tribus de la Tripolitaine et de la Cyrénaïque.
La Libye de Kadhafi a cru que seule la force viendrait à bout des djihadistes endiablés d’Al Qaida, des opportunistes et des renégats pro-occidentaux.
La Libye de Kadhafi a tenté de briser son isolement international, pensant que les rats de l’Elysée, du 10 Downing Street, du Palais Chigi ou de la Maison Blanche viendraient manger dans sa main. Ces rats se sont en réalité sournoisement glissés dans la manche de sa tunique. Ils ont saisi l’occasion pour infiltrer son pays, le saboter, le ruiner et le pomper pour un siècle.
A présent, les rats d’Europe et les rats du CNT étanchent leur soif dans la crinière du lion.
Mais le lion s’est dérobé à leurs griffes pour rejoindre Lumumba et Sankara, les autres enfants martyres de l’Afrique héroïque.
Buvez, hordes de lâches, buvez ! Que son sang brûle vos entrailles comme le Zaqqoum !
Pleurez patriotes libyens pleurez ! Que vos larmes engloutissent vos bourreaux et leurs armées !
Qui Derange
En Novembre, 2013 (12:53 PM)IL a t´il un negre que ca n´a pas choquer ,j´espere que si.
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