Les pays de la sous-région font l’objet de plusieurs menaces liées à la criminalité transnationale organisée. Cette situation aux conséquences dramatiques pour les Etats impose un engagement et des efforts de toutes les parties prenantes dans la prévention et la lutte contre les fléaux que constituent le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme.
Compte tenu du rôle essentiel que les médias jouent dans le traitement des informations générales et factuelles sur le crime et la vulgarisation des recherches et études développées dans les domaines de la lutte contre la criminalité transnationale organisée, les autorités du Giaba veulent entretenir une collaboration étroite et productive avec les médias.
C'est dans cette logique que le Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent (Giaba) a outillé durant quatre jours des journalistes de quinze pays de la CEDEAO sur le journalisme d’investigation lié aux crimes financiers et économiques. L'activité s'est clôturée, ce week-end à Abuja, capitale du Nigeria.
Pour Edwin W. Harris Jr, directeur du Giaba, les médias, en particulier les journalistes d'investigation, jouent un rôle crucial pour découvrir les allégations de corruption, promouvoir la bonne gouvernance, attirer l'attention soutenue des forces de l'ordre et du public sur la lutte contre les crimes financiers et économiques.
"Les médias ont un rôle essentiel à jouer, tant dans le traitement d'informations générales et factuelles sur la criminalité que dans la diffusion de recherches et d'études sur la lutte contre la criminalité transnationale organisée. Cette formation sur le journalisme d'investigation liée aux crimes économiques et financiers vise à construire une alliance forte avec les médias de manière concertée pour une diffusion efficace des questions de LBC/FT. Il s'agit aussi d'informer les médias sur les initiatives régionales de LBC/FT, en particulier sur le mandat du Giaba ; de permettre aux journalistes formés d'améliorer leurs techniques de recherche et d'investigation ; promouvoir, au sein des médias, la culture d'enquête sur les pratiques de BC/FT, entre autres”, a assuré Edwin W. Harris, JR.
Pour les autorités du Giaba, la lutte contre la criminalité économique et financière ne doit plus être confinée à l’action des autorités en charge de la répression.
Le Dg du Giaba précise que "le crime organisé ne connaît pas de frontières et toutes les Nations doivent coopérer pleinement pour y faire face”. “Le Giaba ne peut à lui seul résoudre ces problèmes. Quels que soient les efforts que nous déployons au niveau régional, ils auront peu d'impact sans des engagements et des institutions nationales solides. Nous avons besoin du soutien des différents acteurs de la LBC/FT, en particulier des médias, pour mener à bien nos activités afin d'empêcher les criminels de porter atteinte à la stabilité et à l'intégrité de nos systèmes financiers et de l'économie en général", estime-t-il.
1 Commentaires
Gorgui
En Août, 2023 (10:37 AM)Reply_author
En Août, 2023 (10:47 AM)Une plainte vous attend au Canada aussi.
Mes comptes-doléances pour vous et les membres de vos familles.
Groupe d'action financière (GAFI)
Les défis sont mondiaux et requièrent une coopération étroite au niveau international.
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