Les soulèvements de rue, les émeutes spontanées ont jalonné le cours de l’histoire des nations depuis la nuit des temps. Presque toujours, dans leurs soubassements, il y avait une doctrine bien ruminée, des visées et objectifs bien construits. Aujourd’hui, parce que n’est pas « Che » qui veut, il n’est pas rare de vivre des débordements, regrettés après coup, qui ont été initiés sur le Net.
Aux senteurs de parfum de jasmin qui continuent encore de se distiller dans l’air, le web est en train de donner naissance à ce qu’on pourrait dénommer des révolutions fast-food. Le caractère virtuel d’Internet, l’anonymat et les facilités qu’il engendre, ainsi que l’instantanéité qu’il procure constituent si on n’y prend garde un certain nombre de dangers pour ceux-là même qui croient se retrouver dans des réseaux sociaux. Les Party – pour garder l’anglicisme- lancés à partir des réseaux sociaux n’ont pas encore fini de faire du mal à leurs participants, tant et si bien que dans certaines capitales occidentales, ces scènes de beuveries collectives ont été purement et simplement abolies.
Il y a de fortes chances que nombre de révolutionnaires fast-food, qui se délectent de slogans sous la couverture de l’anonymat confortable que permet Internet, se déchireraient dans des divergences monstres, une fois autour d’une même table. Aussi, il est fort possible que des leaders parmi ceux-ci manipulent d’autres considérés comme des brebis-galeuses à leur insu.
Les dangers de ces pseudo-révolutionnaires c’est de verser très rapidement dans une sévère absence de conscience politique. N’est-il pas plus aisé de faire tomber des régimes fussent-ils corrompus que d’en construire d’autres moins aliénés ? L’histoire contemporaine fourmille d’exemples, où après les lendemains qui chantent, certains soulèvements ont bel et bien produit des lendemains qui déchantent ! Il devient par conséquent légitime de se demander si les révolutions fast-food sont capables de proposer des alternatives fortes capables de faire tomber des gouvernements.
A la limite, si on accepte par pure commodité une telle vague, de tels scénarii sont bien possibles dans des pays occidentaux. N’y- a-t-il pas lieu de craindre demain un crash internet, à l’image d’un banal crash boursier ? N’est-on pas, de nos jours en train de se défier et jouer à une course contre la montre pour proposer qui démontera le premier tel ou tel autre ethnie, clan ou pays ?
Cette série d’interrogations, légitimes du reste, viennent positionner des dangers encore plus pressants du web, que ceux déjà craints et évoqués, et qui ont trait à l’atteinte à la vie privée, avec son lot de voleurs d’identité, ou, au fait d’être accros pour les jeunes et même les moins jeunes.
3 Commentaires
Nafaya
En Février, 2011 (22:12 PM)Papi
En Février, 2011 (00:04 AM)Merciàvous
En Février, 2011 (04:07 AM)Participer à la Discussion