*Le rapport produit par un groupe d'experts du Conseil de sécurité de l'ONU sur le processus de paix dans le nord du Mali, et d'une manière générale sur la situation sur le terrain, crée l'émoi dans les rangs de certains groupes armés du nord du Mali.
Alors que le rapport de l’ONU n’est même pas encore officiellement publié, des responsables de groupes armés ne décrochent plus leurs téléphones, ou parlent sans vouloir être nommément cités. C’est le cas de ce responsable militaire du Gatia, groupe armé du nord, loyal à Bamako : « Non, à ma connaissance, dit-il, des éléments du Gatia ne sécurisent pas des convois de drogue dans le nord du Mali. » C’est pourtant ce qu’on peut lire dans le document onusien dont RFI s’est procuré une copie.
Accusé directement d’être un intermédiaire entre des groupes terroristes du nord du Mali, un élu de la localité de Talataye (Nord), membre de la CMA (ex-rébellion), est injoignable pour le moment. Mais selon un de ses proches, ces accusations ne sont pas fondées. Il va plus loin en demandant « une nouvelle enquête indépendante ».
Le seul à s’exprimer pour le moment à visage découvert est Mohamed Ousmane Ag Mohamedoune, un des leaders de la CPA, Coalition du peuple de l’Azawad accusée d’entraver l’application de l’accord de paix. Le rapport laisse également clairement entendre que des éléments de ce groupe auraient participé à des attaques terroristes. « Tout ça est faux », répond Ousmane Ag Mohamed, pour qui les enquêteurs de l’ONU ont trop tendu leur micros aux ennemis de son mouvement qui ne veut « que la paix ».
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