Au Mali, la « Conférence d'entente nationale » qui doit favoriser la réconciliation nationale s'est ouverte ce lundi 27 mars en présence du président Ibrahim Boubacar Keïta, mais sans les ex-rebelles de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) qui ont boycotté la conférence comme ils l'avaient annoncé. Dans son discours d'ouverture, le président IBK s'est montré véhément face aux absents, même s'il leur laisse la possibilité de revenir sur leur décision.
Ibrahim Boubacar Keïta emploie pendant son discours une métaphore très claire : « Cette conférence nationale est un train qui démarre. Ceux qui ne l'auront pas pris peuvent toujours le rattraper à une autre gare ». Un appel sans équivoque que le président lance à tous les sièges restés vides au Palais de la culture de Bamako.
Mais au-delà de cette main tendue, le discours présidentiel reste ferme : il exhorte « chacun à se demander, en son âme et conscience, en quoi ses postures enrichissent la démocratie ». « Je faillirais à mon devoir si je ne déplorais pas certaines absences et les discours qui les justifient », ajoute encore le président IBK.
Ils sont trois « grands » absents à cette conférence : la Confédération syndicale des travailleurs du Mali, l'opposition, et surtout les ex-rebelles de la CMA. Eux n'ont pas changé d'avis malgré les négociations de ce week-end. Cette conférence d'une semaine leur paraît bien trop courte pour permettre une vraie réflexion et ils critiquent surtout le fait que le sujet de la gouvernance actuelle du Mali ne soit pas abordé. Ce dimanche déjà, ils affirmaient qu'ils ne participeraient pas à la conférence dans sa forme actuelle.
Un autre groupe en revanche est revenu sur sa décision de boycotter cette cérémonie d'ouverture. La Plateforme, les groupes armés pro-gouvernementaux, étaient bien présents ce lundi dans la capitale malienne.
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