La communauté musulmane, retranchée à la Mosquée centrale, dans le 3è arrondissement de Bangui, a organisé une marche pacifique, mercredi, pour exprimer son accord au projet de partition de la Centrafrique suggéré par des Sélékas au forum de Brazzaville.
Brandissant des banderoles sur lesquelles ont pouvait lire : ‘'Oui à la partition de la RCA'' ou ‘'Oui à la partition condition sine qua non du retour de la paix entre les musulmans et les chrétiens'', les marcheurs ont démarré au rond-point ‘'Professeur Abel Goumba'', dans le 5è arrondissement, puis ont pris l'avenue Koudoukou, en passant devant la mosquée Centrale avant de s'arrêter au rond-point Koudoukou dans le 3è arrondissement.
‘'Nous avons marché pour soutenir la déclaration de la partition de la RCA, pour qu'enfin nous soyons chez nous et dans la quiétude'', a lancé un marcheur.
Ce musulman a, pour sa part déclaré : ‘'Si la partition est la solution pour la crise centrafricaine je le ferai. Attendons de voir les issues du forum de Brazzaville''.
Un témoin furieux et observant la marche de loin la marche s'est ainsi écrié : ‘'ils ont été stoppés net dans leur marche par les troupes de la MISCA. Je ne comprends plus nos frères les musulmans''.
Pour sa part, le vice-président de la communauté islamique centrafricaine (CICA), El hadj Rator, a déclaré ‘'ne pas être au courant de cette marche'', soulignant être ‘'surpris comme tout autre centrafricain'' par la manifestation.
La partition du pays n'agrée pas toute la communauté musulmane de Centrafrique, car à Alindao, l'une des sous-préfectures de la Basse Kotto (534 km de Bangui), les populations ont marché pour ‘'dire non à la division'' de la Centrafrique.
3 Commentaires
Caractacusa
En Juillet, 2014 (21:19 PM)"...Mais, à partir du dimanche 13 juillet, des informations alarmistes ont commencé à circuler. Des fonctionnaires chrétiens n'ont pas été payés, et, à la mosquée, où se fait la distribution des bons d'achat de bombonnes de gaz, les chrétiens devaient soudainement attendre pour les obtenir. Mardi, deux jours plus tard, c'est la stupeur: les maisons des chrétiens sont taguées de la lettre «N», comme nassarah (chrétiens). Puis, le lendemain matin, les notables sont convoqués par les djihadistes à l'archevêché syriaque catholique pour leur expliquer de «nouvelles règles de vie». Flairant le piège, ils n'y vont pas. «C'était humiliant de s'entendre dire dans une église comment on devait vivre dans une ville où nos ancêtres habitent depuis deux mille ans», fait valoir un autre chrétien, qui préfère rester anonyme.
Les nouveaux maîtres de la ville sont furieux qu'on leur résiste. Le soir même, des haut-parleurs, hissés sur des véhicules circulant dans les quartiers chrétiens, expliquent ces «nouvelles règles de vie»: «Devenez musulmans et sujets du califat, ou alors payez la jyziah (l'impôt que les mécréants doivent payer aux musulmans), ce qui n'empêchera pas les hommes de devoir combattre avec nous. Sinon, partez, sans emporter quoi que ce soit. Et si vous ne respectez aucune de ces conditions, entre vous et nous, il n'y aura que l'épée.» C'est-à-dire la mort assurée.
Les chrétiens ont jusqu'à samedi midi pour quitter Mossoul. Et, pour que le message soit bien compris, le vendredi matin, une lettre est distribuée chez de nombreux chrétiens. Mais, comme personne ne bouge, le soir même, vers 19 h 30, des représentants du califat reviennent en colère à l'archevêché: «Comment osez-vous nous désobéir et ne pas venir à la réunion à laquelle on vous avait conviés?» Des djihadistes s'emparent alors de portraits d'évêques de Mossoul dans la salle du diwan, avant de les incendier. Depuis, on ignore dans quel état se trouve l'archevêché syriaque. Alertés, des voisins musulmans auraient alors tenté de s'opposer aux exactions contre l'Église, avant de se faire tancer: «Bande de mécréants! De quoi vous plaignez-vous, on veut transformer cette église en mosquée!»
En fuyant Mossoul vendredi et samedi, de nombreux chrétiens se sont fait rançonner aux barrages, y compris des femmes qui ont été dépouillées de leurs bijoux par d'autres femmes, mais djihadistes, celles-là. «C'est bien la preuve de l'existence d'un plan de sortie des chrétiens de Mossoul», souligne Faraj Benoit Camura, de l'ONG Fraternité en Irak, qui vient en aide aux chrétiens de l'ancienne Mésopotamie. Depuis, d'autres rumeurs courent dans les camps de réfugiés de Qosh et Qaraqosh, où d'autres familles se sont repliées. Le couvent Saint-Georges, sur les hauteurs de Mossoul, aurait été occupé. La porte du couvent dominicain de l'Horloge - offerte par l'impératrice Eugénie - a été défoncée. Mais on ignore s'il y a eu des dégradations à l'intérieur. [...]"
Que dirait la ô combien galvaudée et fumiste "communauté internationale" si, à Bangui, les chrétiens ultra-majoritaires soumettaient les musulmans au même ultimatum: la valise, le cercueil, ou la conversion?
Seneweb, ce commentaire sera-t-il lui aussi censuré? C'est la deuxième fois que je le rédige.
Caractacusa
En Juillet, 2014 (23:43 PM)...Le soir même, des haut-parleurs, hissés sur des véhicules circulant dans les quartiers chrétiens, expliquent ces «nouvelles règles de vie»: «Devenez musulmans et sujets du califat, ou alors payez la jyziah (l'impôt que les mécréants doivent payer aux musulmans), ce qui n'empêchera pas les hommes de devoir combattre avec nous. Sinon, partez, sans emporter quoi que ce soit. Et si vous ne respectez aucune de ces conditions, entre vous et nous, il n'y aura que l'épée.» C'est-à-dire la mort assurée. Les chrétiens ont jusqu'à samedi midi pour quitter Mossoul. Et, pour que le message soit bien compris, le vendredi matin, une lettre est distribuée chez de nombreux chrétiens. Mais, comme personne ne bouge, le soir même, vers 19 h 30, des représentants du califat reviennent en colère à l'archevêché: «Comment osez-vous nous désobéir et ne pas venir à la réunion à laquelle on vous avait conviés?» Des djihadistes s'emparent alors de portraits d'évêques de Mossoul dans la salle du diwan, avant de les incendier. Depuis, on ignore dans quel état se trouve l'archevêché syriaque. Alertés, des voisins musulmans auraient alors tenté de s'opposer aux exactions contre l'Église, avant de se faire tancer: «Bande de mécréants! De quoi vous plaignez-vous, on veut transformer cette église en mosquée!» En fuyant Mossoul vendredi et samedi, de nombreux chrétiens se sont fait rançonner aux barrages, y compris des femmes qui ont été dépouillées de leurs bijoux par d'autres femmes, mais djihadistes, celles-là. «C'est bien la preuve de l'existence d'un plan de sortie des chrétiens de Mossoul», souligne Faraj Benoit Camura, de l'ONG Fraternité en Irak, qui vient en aide aux chrétiens de l'ancienne Mésopotamie. Depuis, d'autres rumeurs courent dans les camps de réfugiés de Qosh et Qaraqosh, où d'autres familles se sont repliées. Le couvent Saint-Georges, sur les hauteurs de Mossoul, aurait été occupé. La porte du couvent dominicain de l'Horloge - offerte par l'impératrice Eugénie - a été défoncée. Mais on ignore s'il y a eu des dégradations à l'intérieur. [...]" Que dirait la ô combien galvaudée et fumiste "communauté internationale" si, à Bangui, les chrétiens ultra-majoritaires soumettaient les musulmans au même ultimatum: la valise, le cercueil, ou la conversion?
Malinke Warrior
En Juillet, 2014 (07:49 AM)Participer à la Discussion