Le gouvernement mauritanien a coupé mercredi le réseau internet sur les téléphones portables au lendemain de manifestations liées au décès d'un jeune Mauritanien à la suite d'une brève garde-à-vue dans un commissariat de police.
Toutes les connexions internet sur les téléphones portables étaient coupées mercredi, mais les lignes fixes continuaient de fonctionner et l'activité économique suivait son cours, a constaté un journaliste de l'AFP.
Mardi, des manifestations spontanées se sont déroulées à Nouakchott et Boghé (Sud) pour réclamer "justice pour Omar Diop", un jeune homme arrêté lundi soir à Nouakchott après avoir participé à une bagarre selon la police, et décédé quelques heures plus tard à l'hôpital à la suite de problèmes respiratoires.
Une autopsie et une enquête sont en cours pour déterminer les circonstances du décès, a déclaré le ministère de l'Intérieur dans un communiqué.
Les manifestants ont brûlé des pneus dans les rues de la capitale, "incendié et saccagé des biens publics et privés", a-t-il aussi indiqué.
A Boghé, à environ 300 km au sud-est de Nouakchott, un manifestant a été tué au cours de heurts entre petits groupes de jeunes et forces de l'ordre, lorsque les premiers ont tenté "d'investir le commissariat de police de la ville", a ajouté le ministère de l'Intérieur.
Les autorités ont décidé de couper internet pour "réduire les chances de liaisons entre les malfaiteurs" a affirmé à l'AFP un haut gradé de la police.
Mercredi, le calme était revenu dans les deux villes de ce pays qui a connu samedi et dimanche l'épilogue de ses élections législatives, le parti au pouvoir du président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani raflant un an avant la présidentielle 107 sièges sur 176.
4 Commentaires
Xeme
En Mai, 2023 (17:43 PM)Reply_author
En Mai, 2023 (17:55 PM)Reply_author
En Mai, 2023 (18:21 PM)Reply_author
En Mai, 2023 (18:41 PM)Reply_author
En Mai, 2023 (18:41 PM)Au Mali, Ali Cissé est libre. Le sous-préfet de Farako était retenu en otage depuis trois ans et demi par le Jnim, le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans, lié à al-Qaïda. Il a recouvré la liberté ce mardi 30 mai
Avec ces enlèvements, l'objectif des jihadistes est d'entretenir la peur et d'assoir leur domination, mais aussi de négocier des contreparties : argent (selon des sources proches des milieux de négociation, un otage malien se négocierait généralement autour d'un à deux millions de FCFA) et libération de prisonniers notamment, ou encore la reconnaissance de certains actes posés par les groupes jihadistes dans les villages qu'ils contrôlent, comme la nomination de kadis chargés de rendre la justice islamique. Plusieurs dizaines d'otages maliens sont actuellement détenus sans qu'on connaisse leur nombre exact.
Quatre vidéos
La libération du sous-préfet Ali Cissé survient d'ailleurs dans un contexte particulier puisque ces derniers jours -depuis dimanche 28 mai-, le Jnim a diffusé quatre vidéos dans lesquelles apparaissent quatre otages toujours détenus. Trois Maliens : l'ex-député Abdou Agouzer Maïga, enlevé le mois dernier, le garde forestier Abdoulaye Kanté, enlevé il y a deux mois, et un militaire, le caporal Oumar Diakité, enlevé il y a deux mois et demi. Le Jnim a aussi diffusé une vidéo du Sud-Africain Gerco Jacobus van Deventer, captif depuis cinq ans et demi. La libération du sous-préfet Ali Cissé et la diffusion de ces « preuves de vie » doivent-elles être interprétées comme un appel aux discussions ?
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