Le Chef de l’Etat rwandais, Paul Kagame, a présidé, samedi dernier, à Kigali, la clôture de la 24ème Assemblée générale annuelle de la Banque africaine d’import-export (Afreximbank). Dans un contexte où il est noté une montée des politiques protectionnistes, M. Kagame préconise des solutions endogènes, invitant les Etats africains à compter sur leurs propres ressources pour développer davantage le commerce.
« L'Afrique doit être plus résistante face aux chocs globaux et au protectionnisme croissant », a déclaré Paul Kagame, président de la République du Rwanda. Il s’exprimait lors de la clôture de la 24ème Assemblée générale annuelle de la Banque africaine d’import-export (Afreximbank), à Kigali. Pendant quatre jours, les participants ont planché sur le thème « stimuler le commerce et l’intégration africaine », à travers une série de panels. Dans son allocution de clôture, le chef de l’Etat rwandais a insisté sur la nécessité, pour l’Afrique, de compter sur elle pour faire face à la politique protectionniste défendue par certains Etats dans le monde. Pour lui, il faut mettre en place des outils internes capables de développer le commerce entre pays.
Par exemple, il invite les régions du continent qui ont réussi à éliminer les barrières commerciales à partager leurs leçons avec d'autres pays. « Nous devons inciter à augmenter, de manière urgente, les échanges entre pays, à investir davantage dans notre continent et à créer des infrastructures communes, afin de mieux faciliter la circulation des personnes et des biens en Afrique », préconise le chef de l’Etat du Rwanda. Il estime que le commerce dépend, non seulement des financements, mais aussi des efforts de facilitation des échanges qui nécessitent une volonté politique des Etats. M. Kagame relève, par ailleurs, que trop souvent, l’Afrique se trouve désavantagée lors des négociations commerciales avec d'autres partenaires dans le monde. A ce titre, recommande-t-il, il y a le besoin toujours croissant d'industrialisation de l'Afrique. Dans cette même lancée, l’ancien président du Nigéria, Olusugun Obasanjo soutient que le développement du commerce dans le continent nécessite des moyens de transports adéquats, des infrastructures modernes qui permettront de relever le taux des transactions commerciales entre pays africains.
A son avis, il faut plutôt insister sur l’intégration économique que celle politique. Il a, en outre, lancé un appel aux Etats à harmoniser leur position pour ce qui est des questions de procédures administratives relatives à l’obtention des documents de voyage comme le passeport. « Nombreux sont ces acteurs du commerce qui perdent beaucoup de temps d’un pays à un autre, en demandant des visas. Ce qui ne facilite guère le développement du commerce intra régional », note l’ex-chef de l’Etat nigérian. Ce dernier lance également un appel aux institutions telles que Afreximbank, la Commission économique africaine (Cea) et la Banque africaine de développement à conjuguer leurs efforts en vue de soutenir les échanges commerciaux intra régionaux.
LE CHANGEMENT DE MENTALITÉ COMME BASE DES RÉFORMES DE L’UA
Outre les questions commerciales qui préoccupent le continent, le chef de l’Etat rwandais, dans son discours, a également évoqué le programme des réformes de l’Union africaine dont il était à la tête de l’équipe. Selon lui, le changement des mentalités doit être le fondement de ces réformes institutionnelles. En effet, lors du 27ème sommet de l'Union africaine en juillet 2016, le président rwandais s'est vu confier la mission de réformer l'Union africaine afin de la rendre plus efficace. « Il est nécessaire de changer cette mentalité pour un succès des réformes entreprises par l’Union africaine », préconise Paul Kagame. Aujourd’hui, souligne-t-il, aucun pays ne peut faire cavalier seul ; il faut aussi faire participer les populations dans la mise en œuvre des politiques publiques, qu’elles se sentent impliquées dans les affaires. Le président rwandais estime également nécessaire d’hiérarchiser les priorités, faire les infrastructures qui relient les régions du continent, intégrer les populations. Il demande aussi à bâtir sur les atouts démographiques, assurer une circulation des personnes et des biens.
10 Commentaires
Anonyme
En Juillet, 2017 (19:40 PM)Anonyme
En Juillet, 2017 (20:01 PM)Anonyme
En Juillet, 2017 (20:57 PM)Bara
En Juillet, 2017 (21:29 PM)Anonyme
En Juillet, 2017 (21:42 PM)Anonyme
En Juillet, 2017 (22:01 PM)El Hadj Senegalais
En Juillet, 2017 (23:16 PM)Anonyme
En Juillet, 2017 (04:26 AM)A ce qu je saches, il n'y a pas ruée vers le Paradis Rwandais mais vers les méchants colons!
Foutez nous la paix qu'est ce que le petit Rwanda , pilleur des richesses de la pauvre RDC peut donner comme leçon!
Anonyme
En Juillet, 2017 (09:07 AM)Anonyme
En Juillet, 2017 (09:13 AM)Une barrière douanière, ...
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