La Cour d'appel de Niamey a "annulé" lundi la condamnation à neuf mois de prison d'un dirigeant d'une coalition soutenant le régime militaire issu d'un coup d'Etat au Niger le 26 juillet, écroué depuis sept mois pour une affaire liée à une attaque jihadiste, a annoncé son entourage.
"La Cour d'appel de Niamey a annulé la décision du tribunal de grande instance (...) qui avait condamné notre camarade Abdoulaye Seydou à neuf mois de prison ferme", a déclaré aux journalistes Sanoussi Mahaman, secrétaire général du mouvement M62 - qui soutient les militaires au pouvoir -, dont Abdoulaye Seydou est le coordonnateur.
"Nous avons toujours dit que la détention d'Abdoulaye Seydou est une décision arbitraire (...) orchestrée de bout en bout", a ajouté M. Mahaman.
Le mouvement M62, né il y a un an, est une coalition d'une dizaine d'associations et d'ONG opposées à la présence des forces militaires françaises au Niger.
A l'appel du M62, plusieurs milliers de personnes ont manifesté à Niamey pour "soutenir" les militaires qui ont renversé le président nigérien Mohamed Bazoum le 26 juillet et sont également très critiques à l'égard de la France.
M. Seydou avait été placé en détention préventive en janvier, avant d'être condamné mi-avril.
Son mouvement avait accusé les Forces de défense et de sécurité (FDS) de massacres sur des populations civiles en représailles à une attaque jihadiste le 24 octobre 2022 contre un poste de police à Tamou (sud).
Après cette attaque, l'armée avait riposté et tué sept "assaillants" sur un site d'orpaillage clandestin voisin.
L'opposition politique et des organisations de la société civile avaient affirmé que les frappes avaient fait beaucoup plus de victimes.
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