Le Conseil National de Dialogue Politique (CNDP) a annoncé mercredi, par la voix du Premier ministre, un nouveau report des élections locales, qui devaient avoir lieu le 8 janvier 2017. Le parti au pouvoir, qui soutient l’initiative, évoque le manque de financement et l’impréparation de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni).
Déjà reportées deux fois de six mois, les élections locales nigériennes ne se tiendront une nouvelle fois pas à la date prévue. Le Conseil National de Dialogue Politique (CNDP) a en effet décidé de décaler une troisième fois le scrutin. « Nous avons abouti [à la décision] de reporter les élections locales prévues initialement le 8 janvier 2017 », a affirmé à la télévision publique Brigi Rafini, mercredi 5 octobre.
Le CNDP va proposer une nouvelle date à la Ceni, « en principe dans la soirée » du jeudi 6 octobre, explique une source proche du dossier. « Une nouvelle réunion du CNDP est convoquée ce soir [jeudi, NDLR]. Le comité mis en place lors de la dernière réunion [mardi 4 octobre, NDLR] y fera des propositions de dates », ajoute-t-elle.
Boycott de l’opposition
La décision de report a été prise lors d’une réunion du CNDP, mardi 4 octobre, au cabinet du Premier ministre. Étaient présents les représentants du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS, au pouvoir) et de la majorité, ainsi qu’un membre du Mouvement nigérien pour la société du développement (MNSD, qui a annoncé fin août son ralliement à la majorité).
En revanche, les partis non-alliés du PNDS ont quitté le cabinet en signe de protestation. Les partis de l’opposition rassemblés au sein du Front pour la restauration de la démocratie et la défense de la République (FRDDR) avaient quant à eux refusé de prendre part à la réunion, dénonçant les manœuvres du régime qui selon eux « procèdent de manœuvres dilatoires pour repousser indéfiniment l’organisation des élections locales ».
Les représentants de la majorité, qui ont donc assisté seuls à la réunion du CNDP, justifient la proposition d’un troisième report par le manque de temps et de financements nécessaires à l’organisation des scrutins locaux et à l’élaboration d’un nouveau fichier électoral biométrique. « Le report est également justifié par l’impréparation de la Ceni et des partis politiques », explique une source ayant assisté aux échanges.
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