Au moins 76 des 110 jeunes filles enlevées le 19 février par des militants islamistes de Boko Haram à Dapchi, dans le nord du Nigeria, ont été ramenées mercredi matin à leur école par leurs ravisseurs.
Une partie des 110 jeunes filles enlevées le mois dernier par Boko Haram dans le village de Dapchi, dans l'État de Yobe (nord-est du Nigeria), ont été ramenées mercredi 21 mars dans leur village.
"Les efforts du président Muhammadu Buhari, épaulé par les services de sécurité, pour ramener les filles enlevées à Dapchi ont porté leurs fruits", a indiqué dans un communiqué le ministère de l'Information, qui souligne que 76 élèves ont été pour l'instant enregistrées et sont actuellement entre les mains des services de sécurité, avant d'être ramenées dans leur famille.
Selon les habitants de la petite ville de l'État de Yobe, "elles n'étaient accompagnées d'aucune force de sécurité. Leurs ravisseurs les ont juste déposées et sont partis, sans parler à personne", a expliqué Bashir Manzo, qui dirige une association d'aide aux parents des jeunes filles enlevées.
Des combattants présumés de la faction de Boko Haram affiliée au groupe de l'État Islamique, avaient mené le 19 février un raid sur le pensionnat de l'école pour filles de Dapchi et étaient repartis avec 110 jeunes filles âgées de 10 à 18 ans.
L'enlèvement de ces jeunes filles a été l'évènement le plus important du genre depuis la disparition de 270 écolières de Chibok en 2014. Il a accentué la pression sur le président Muhammadu Buhari, élu en 2015 sur la promesse de mettre fin à l'insurrection jihadiste. Selon les experts, les rançons versées et les prisonniers libérés à l’époque ont pu motiver Boko Haram à commettre un nouvel enlèvement de masse.
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