Deux étudiants supplémentaires, enlevés avec une vingtaine de leurs camarades le 20 avril à Kaduna, dans le Nord du Nigeria, ont été exécutés, a annoncé ce lundi Samuel Aruwan, ministre de l'Intérieur de l'État de Kaduna.
Les ravisseurs avaient déjà exécuté en fin de semaine trois étudiants de l'Université de Greenfield, attaquée dans la soirée du 20 avril. Il s'agissait de la cinquième attaque recensée contre des établissements scolaires ou universitaires dans le Nord-Ouest ou le centre du Nigeria. Une vingtaine d'étudiants ont été enlevés, selon des responsables de l'université ayant requis l'anonymat, et un employé a été abattu pendant l'attaque. «Les agences de sécurité viennent de rapporter au gouvernement de l'État de Kaduna la découverte de deux autres corps d'étudiants de l'université de Greenfield, tués par des bandits armés», a indiqué lundi M. Aruwan.
Ces bandes armées, dont les membres sont communément appelés «bandits» dans cette région, terrorisent les populations dans le centre-Ouest et le Nord-Ouest du Nigeria, pillant des villages, volant le bétail et menant des enlèvements de masse contre rançon. «Nous ne leur donnerons pas un centime, ils ne feront aucun profit dans l'État de Kaduna», avait prévenu le gouverneur, Nasir El-Rufai, dans une interview sur une télévision locale au début du mois.
Les récentes attaques contre des établissements scolaires - souvent des pensionnats isolés - ont conduit six Etats du Nord du pays à fermer les écoles. Depuis décembre 2020, quelque 730 élèves ont été enlevés, des attaques qui ont perturbé les études de plus de cinq millions d'enfants, selon l'Unicef. «Le banditisme, le kidnapping et la politique de meurtres seront combattus avec toutes les ressources disponibles», a affirmé samedi le président nigérian Muhammadu Buhari, très critiqué pour sa gestion de la situation sécuritaire extrêmement préoccupante dans le pays le plus peuplé d'Afrique.
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