Le président Xi Jinping poursuit son «rêve chinois» de grandeur retrouvée. Et il n'hésite pas à étaler la force militaire de la République populaire. Ainsi, un défilé aura lieu le 3 septembre à l'occasion du 70e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale. Pour la première fois, des chefs d'Etat étrangers y sont conviés. Le Soudanais Omar el-Béchir a déjà répondu présent. Le président Kabila, de RDC, sera aussi présent à Pékin.
Pour le Soudan, l'enjeu des relations avec la Chine est crucial. Les deux pays ont entretenu de fortes relations commerciales depuis les années 1970. Mais en 1989 lorsqu’Omar el-Béchir prend le pouvoir, les relations sont moins nobles, mais toujours lucratives, avec la vente massive d'armes. Et aujourd'hui, grâce au savoir-faire chinois, le Soudan est devenu producteur et exportateur d'armes.
L'épisode qui rapproche le plus les deux pays se joue en 1993. Khartoum est classé par les Etats-Unis comme « Etat parrainant le terrorisme ».Et 4 ans plus tard, il est soumis à un embargo économique.
Les compagnies pétrolières chinoises s'engouffrent dans la brèche et la CNPC, la compagnie nationale pétrolière chinoise, devient le premier partenaire pétrolier du Soudan.
Malgré l'indépendance du Soudan du Sud qui fait perdre à Khartoum 80% de ses ressources pétrolières, Pékin demeure son principal allié diplomatique. La Chine soutient sans réserve le régime d’Omar el-Béchir mis au ban de la communauté internationale. Et ni ses pieds de nez à la communauté internationale ni les mandats d’arrêt de la CPI n’ont le moindre effet sur l’attitude des autorités chinoises.
1 Commentaires
Anonymegossas
En Septembre, 2015 (11:18 AM)Participer à la Discussion