En Guinée, le procès du 28 septembre, a repris le lundi 10 juillet dernier avec les déclarations fracassantes du capitaine Marcel Guilavogui. En effet, ce militaire en détention depuis 2010 a accusé l’ex-putschiste Moussa Dadis Camara d’avoir orchestré le massacre du 28 septembre 2009 au stade de Conakry.
« Nous avons juré de ne pas le trahir »
Il évoquait également l’existence d’un pacte scellé entre lui, Dadis Camara, Toumba Diakité et Mohamed Condé chez le féticheur Foromo. « Nous avons pactisé, ça veut dire que nous avons juré…on a pactisé d’être auprès du président (Dadis) partout où il est et partout où il sera, de ne pas le trahir » déclarait-il.
Hier lundi 17 juillet, il a donné d'autres détails sur ce pacte. En effet, selon ses dires, le but de cet engagement était d’aider Moussa Dadis Camara à accéder au pouvoir afin qu’il organise les élections.
« Ce n’était pas pour que Dadis vienne se maintenir au pouvoir »
« J’ai parlé de notre pacte à Sonfonia, mais ce n’était pas pour que Dadis vienne se maintenir au pouvoir. C’est plutôt pour organiser les élections. S’il doit se présenter, c’est après » a déclaré Marcel Guilavogui.
« Pourquoi le pouvoir change les hommes ? » s’est-il ensuite demandé. Le neveu de l’ex-putschiste a par ailleurs fustigé la stratégie mise en place par son oncle quand il a accédé au pouvoir.
A l’en croire, c’est celle-ci qui l’a conduit à sa perte. « Je vous dis que c’est la stratégie du capitaine Moussa Dadis Camara qui a gâté son pouvoir. C’est pourquoi à mon sens, le massacre du 28 septembre est un événement que le Président Dadis n’a pas pu gérer. Sa colère et les personnes qui étaient à ses côtés l’ont poussé à prendre une décision qui a mal tourné » a déclaré Marcel Guilavogui.
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