Avant la publication des résultats officiels, le Conseil constitutionnel doit vider les contentieux. Alors que plus de 15 requêtes ont été déposées, les audiences publiques commencent ce mardi, à 11h.
Au Cameroun, la commission électorale ne publie aucun résultat provisoire, le ministère de l'Administration territoriale non plus. C'est le Conseil constitutionnel qui seul proclame les résultats définitifs, qui ne pourront donner lieu à aucun recours. Mais avant cela, le Conseil doit donc vider les contentieux électoraux.
Les candidats ont dû déposer leur requête sans pouvoir s'appuyer sur des résultats provisoires. Ils ont cependant leur représentant à la Commission nationale de recensement général des votes, instance chargée de compiler l'ensemble des résultats. Cet organe a terminé son travail samedi soir. Lundi, il a remis son procès-verbal au Conseil constitutionnel. Un procès-verbal signé par tous les représentants des partis politiques, sauf celui du candidat Cabral Libii.
Dans l'équipe de campagne de Maurice Kamto – qui s’est autoproclamé vainqueur de la présidentielle et a demandé l’annulation partielle du scrutin –, on explique que leur « représentant avait pour consigne de signer quelles que soient les couleuvres, car c'est le seul moyen de récupérer une copie du document », qui constitue « du pain béni » pour eux.
Cela « permet de mettre au jour des manipulations grossières dans la fabrication de certains procès-verbaux », ajoute la même source. Dans un communiqué, le MRC affirme qu'il « rejette catégoriquement les résultats de la Commission nationale de recensement des votes ». Un communiqué lourd de sous-entendus.
A partir de ce mardi, les candidats ou leurs avocats vont plaider dans la salle d’audience du Conseil constitutionnel, mais la procédure est essentiellement écrite et les dossiers sont déjà déposés. Le Conseil constitutionnel a jusqu’au 22 octobre pour vider ces contentieux et proclamer les résultats.
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