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Soumise aux fortes pressions internationales, l’armée bissau guinéenne, trop présente sur la scène politique du pays, a promis d'accepter les résultats qui sortiront du second tour de la présidentielle, le 18 mai prochain, a déclaré vendredi à Dakar, lors d’une conférence de presse, Ramos Horta, représentant spécial de l'ONU à Bissau.
Le représentant onusien qui rencontrait la presse à l’issue d’une rencontre des chefs de mission de maintien de la paix en Afrique de l’Ouest, a tenu à rassurer, expliquant qu’il n’y avait aucune raison de craindre que l’armée bissau guinéenne ne tiendrait pas parole.
« Je suis sûr qu’il n’y aura pas de problèmes, je suis optimiste », a dit M. Horta, espérant que ce scrutin ouvrira un nouveau chapitre dans l’histoire mouvementé de ce pays ouest africain. Le second tour du 18 mai opposera José Mario Vaz, du Parti africain pour l'indépendance de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert (PAIGC, le parti qui a mené le pays à l’indépendance le 10 septembre 1974, après 13 années de guerre civile), à Nuno Gomes Nabiam, candidat indépendant qui était soutenu par l'ex-président Kumba Yala décédé le 4 avril dernier.
Le Parti de la rénovation sociale (PRS) dont le candidat Abel Incada n’est pas admis pour le second tour, a finalement rejoint son fondateur Kumba Yala dans son choix de soutenir Nabiam.
M. Horta ne se contente toutefois pas de la promesse des militaires c’est pourquoi il a demandé un accompagnement de la communauté internationale pour la modernisation de l’armée de ce pays qui comptait, jusqu’à une date récente en tout cas, plus d’anciens combattants que de militaires en service.
La Guinée Bissau, que certains n’hésitent pas à qualifier de narco-Etat, a aussi grandement besoin de soutien économique pour mettre en valeur ses importantes ressources naturelles et parvenir à payer ses fonctionnaires qui, parfois, restent plusieurs mois sans salaire.
La Guinée Bissau, classée 172è sur 177 selon le classement de l’Indice de développement humain (IDH) de l’ONU, est considéré par des experts comme un des principaux points de transit du trafic de cocaïne entre l’Amérique du Sud et l’Europe.
1 Commentaires
Goor
En Mai, 2014 (21:30 PM)Participer à la Discussion