Tout s’est accéléré dans la deuxième partie d’après-midi quand le président de la Commission électorale indépendante (CEI), Youssouf Bakayoko, arrive à l’Hôtel du Golfe d’Abidjan. Peu de journalistes l’attendent car rares sont ceux qui sont au courant de sa venue. L’Hôtel du Golfe, c’est là où réside le Premier ministre, mais c’est surtout un établissement fortement sécurisé par les éléments militaires de l’ONU.
Youssouf Bakayoko s’approche du micro, les flashs crépitent, il proclame les résultats de l’élection : Alassane Ouattara 54,1% des voix et Laurent Gbagbo 45,9% des suffrages exprimés. Dans la salle, des cris de joie retentissent.
Il s’agit de résultats provisoires qui doivent encore être validés par le Conseil constitutionnel. Et justement, une heure plus tôt, le Conseil constitutionnel avait tenu une conférence de presse pour dire tout autre chose. Autre son de cloche, autre ambiance, et contrairement à l'Hôtel du Golfe, il y avait là une équipe de la télévision publique ivoirienne.
Au cours de cette intervention, au siège de l'institution, son président a annoncé qu’il venait d’envoyer une lettre au président de la Commission électorale lui demandant de lui transmettre les documents relatifs au deuxième tour du scrutin. Il a précisé qu'il serait statué sur les contestations dans un délai de 7 jours. « Il faut vider le contentieux », a-t-il expliqué, ajoutant que c’est dans ce délai que seront proclamés les résultats.
Le président du Conseil constitutionnel a rappelé que la Commission électorale indépendante n’a pas été en mesure de proclamer les résultats dans les 72 heures après le scrutin et que donc, en substance, elle a failli. Enfin, le président du Conseil constitutionnel a précisé qu’il n’y a pas de vide juridique et donc que tout cela est totalement légal.
Ces résultats provisoires n'ont pas de « validité juridique », estime, pour sa part, le directeur de campagne de Laurent Gbagbo. « On attend la décision du Conseil constitutionnel, donc cette proclamation n'a pas d'intérêt pour nous », a confié Pascal Affi N'Guessan à l'agence Reuters. La commission avait jusqu'à mercredi minuit pour publier les résultats du scrutin mais le blocage était manifeste. « La CEI (est) forclose depuis minuit, donc il n'y a aucune validité juridique à cette proclamation » a-t-il dit.
C'est donc une bataille politique et juridique qui commence.
15 Commentaires
Lissa
En Décembre, 2010 (19:10 PM)Tiko
En Décembre, 2010 (19:11 PM)Tiko
En Décembre, 2010 (19:12 PM)Mbouss
En Décembre, 2010 (19:20 PM)Jer
En Décembre, 2010 (19:20 PM)Omb
En Décembre, 2010 (19:21 PM)D.
En Décembre, 2010 (19:23 PM)Smokey
En Décembre, 2010 (19:36 PM)Deum
En Décembre, 2010 (20:01 PM)H2o
En Décembre, 2010 (00:08 AM)Depuis quand un conseil constitutionnel, qui doit statuer, conteste ?
Le CC devrait arbitrer un problème politico juridique entre GBAGBO ET ADO ?
H2o
En Décembre, 2010 (00:09 AM)Depuis quand un conseil constitutionnel, qui doit statuer, conteste ?
Le CC devrait arbitrer un problème politico juridique entre GBAGBO ET ADO ?
H2o
En Décembre, 2010 (00:11 AM)Depuis quand un conseil constitutionnel, qui doit statuer, conteste ?
Le CC devrait arbitrer un problème politico juridique entre GBAGBO ET ADO ?
H2o
En Décembre, 2010 (02:51 AM)Depuis quand un conseil constitutionnel, qui doit statuer, conteste ?
Le CC devrait arbitrer un problème politico juridique entre GBAGBO ET ADO non ?
Panafricain
En Décembre, 2010 (11:29 AM)Dsz,dou,
En Décembre, 2010 (16:49 PM)Participer à la Discussion