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La Mauritanie a son Spartacus. Le militant Biram Dah Abeid veut faire libérer tous les esclaves de son pays, au prix de sa propre liberté. Jean-Baptiste Naudet l'a rencontré à Nouakchott avant son arrestation.
"La première fois que j'ai été violée par le maître, je ne portais pas encore le voile, j'avais 12 ans peut-être." M'Barka mint Essatim, 26 ans, issue d'une famille "privée de liberté depuis des générations", elle-même arrachée à sa mère à l'âge de 5 ans, est l'une des nombreuses esclaves mauritaniennes à avoir été libérée par Biram Dah Abeid.
Dans une cabane de bois et de tôles de quelques mètres carrés, sans eau, ni sanitaires, d'un quartier pauvre et excentré de Nouakchott, elle raconte au milieu des mouches qui volent :
Vers 2010, des médias ont commencé à parler de l'esclavage, de son caractère illégal, puis de Biram qui avait été emprisonné pour son combat pour notre libération. Mes maîtres me le montraient la télé. Ils voulaient que j'aie peur de lui. Ils me disaient : 'C'est un perturbateur qui veut semer la zizanie dans notre communauté !'"
Mais, inspirée par ce héros de la liberté, M'Barka décide de s'enfuir, sans ses enfants d'abord : "Mes maîtres ont refusé de me les donner. Pour eux, les enfants d'esclaves appartiennent au maître. J'ai alors été trouver Biram. Avec lui et ses militants de l'IRA [Initiative pour la Résurgence du Mouvement abolitionniste, NDLR], nous sommes allés voir le préfet qui, à son tour, a convoqué la police. On m'a rendu mes enfants, des enfants du viol. Pour les maîtres, nous violer, c'est leur droit."
Sa mission : libérer tous les esclaves de son pays
Après la victoire de M'Barka, c'est la débandade dans la maison du maître : toutes les autres esclaves s'enfuient à leur tour. L'IRA et Biram Dah Abeid estiment avoir ainsi libéré des centaines de personnes directement, et des milliers indirectement.
Massif, volubile, volontaire, les yeux brillants, Biram Dah Abeid, 49 ans, qui a été jeté en prison quelques jours après nous avoir parlé, pour avoir, entre autres, "encouragé la révolte", est un homme habité par une mission : libérer tous les esclaves de son pays. Ses seuls maîtres à lui sont les philosophes français des Lumières, les inspirateurs de la Révolution de 1789, Rousseau, Diderot, Montesquieu.
En 1981, la Mauritanie devenait le dernier État au monde à abolir l'esclavage. Il a fallu attendre 2007 pour que, sous la pression internationale, cette République islamique, financièrement soutenue par l'Occident et notamment par la France pour sa lutte contre le terrorisme islamique, criminalise cette pratique largement répandue.
Mais à ce jour, malgré quelques récents - et toujours très brefs - séjours en prison, aucun maître n'a encore été condamné définitivement. Il y aurait de 150.000 à 300.000 esclaves dans ce pays désertique, vaste mais peuplé seulement de quelque 3,5 millions d'habitants. Soit le plus fort taux d'esclaves au monde.
Leader abolitionniste et radical
Menacé de mort, emprisonné, vilipendé par le pouvoir en place, Biram Dah Abeid ne se soumet pas. Lui et son association l'IRA - toujours pas reconnue par les autorités - multiplient les actions spectaculaires. Mieux, ce leader abolitionniste et radical prédit une révolution prochaine, lorsque la caste des Haratins, celle des esclaves ou anciens esclaves (environ 40% à 50% de la population), alliée aux citoyens de seconde zone que sont les Négro-Mauritaniens (30%) renverseront les maîtres : les Maures, la minorité arabo-berbère (20%) qui domine aujourd'hui le pouvoir, l'économie, la politique.
Même s'il jure de ne jamais avoir recours à la violence, "toujours destructrice de l'humanisme", Biram Dah Abeid estime que "la déflagration est imminente". "Si ma stratégie échoue, prévient-il, il y aura une violence difficile à maîtriser."
Je crains le mortel entêtement de la classe dirigeante enivrée par ses privilèges issus de l'esclavage, poursuit-il. Officiellement l'esclavage est prohibé, mais ceux qui vont en prison sont ceux qui le combattent, pas les esclavagistes."
![](http://referentiel.nouvelobs.com/file/13550487.jpg)
(Alors que le pays a officiellement aboli cette pratique depuis 1981, il y aurait encore 150.000 à 300.000 esclaves parmi la population mauritanienne. Crédit : Schalk van Zuydam, AP Photo/SIPA)
Un sentiment d'urgence
C'est poussé par un sentiment d'urgence et une lourde histoire familiale que Biram s'est lancé dans l'action radicale. Car ce combattant de la liberté à la peau d'ébène est un Haratin, issu d'une famille d'une lignée d'esclaves et d'anciens esclaves. "Mon père a été affranchi dans le ventre de sa mère par son maître", raconte-t-il.
Mais il n'en aura pas pour autant fini avec la traite : il se marie à une esclave. "Il a dû l'abandonner avec les enfants, car le maître ne voulait pas les laisser partir". Comme tous les esclavagistes, celui-ci considérait non seulement l'esclave mais aussi ses enfants comme sa propriété.
Né d'un second mariage, Biram a vite pris conscience de l'oppression que subissaient les Haratins :
Dans mon village, quand j'étais enfant, nous étions sous le joug de la loi des Arabo-Berbères et de leur police."
A l'école, où la discrimination est forte, Biram se fait plus d'une fois corriger. C'est pourtant son éducation qui va lui permettre de se révolter. Il est le douzième d'une famille de treize enfants, et le premier à avoir été scolarisé.
Dès le primaire, élève brillant, pauvre et turbulent, Biram étudie le Coran avec un marabout peul antiesclavagiste. Au collège, il fondera un premier mouvement de libération. Biram ira loin : des études supérieures de droit et d'histoire en Mauritanie et au Sénégal, et un sujet de thèse sur... l'esclavage.
Détruire les fondements sacrés de l'esclavagisme
En 2008, frustré par les méthodes des organisations abolitionnistes qui accumulent les rapports et les communiqués en vain, il fonde l'IRA. Sit-in, grèves de la faim, séjours en prison : l'organisation multiplie les actions coup de poing. Elle ne s'attaque pas seulement au gouvernement mais aussi aux marabouts, les religieux. Elle veut détruire les fondements sacrés de l'esclavagisme.
Comme toujours, Biram Dah Abeid joint le geste à la parole. En avril 2012, devant une foule réunie pour une prière "très spéciale", le leader abolitionniste va réaliser son coup d'éclat. Après avoir prêché de sa voix passionnée les principes égalitaires et humanistes de l'islam, Biram annonce "un jour historique", la "purification des esclaves et de leurs maîtres, de la religion et de la foi".
Il fustige l'"instrumentalisation de l'islam" par une minorité qui veut dominer. Puis il se fait apporter des ouvrages d'interprétation du Coran. Et brûle en public ces livres sacrés. Un crime d'apostasie, punissable de mort dans cette République islamique. Aujourd'hui il décrit cet autodafé comme "un acte fondateur".
Naissance d'un héros
Soumise au régime, la presse se déchaîne alors : Biram Dah Abeid, écrit-elle, est un "hérétique". Des journaux se prononcent pour sa condamnation à mort. Il est arrêté, jeté en prison. Le président Aziz apparaît à la télévision et demande aussi sa tête. Biram serait un agent israélien ou à la solde des Américains, ou les deux à la fois. Le vecteur d'un complot occidental contre l'islam.
Mais devant la prison, malgré la propagande et les calomnies, l'IRA réunit des milliers de personnes qui demandent la libération de leur héros. Soumis économiquement et parfois psychologiquement à leurs maîtres, illettrés, souvent éclatés géographiquement, les Haratins se réveillent, ils sortent dans la rue.
Après quatre mois de prison, Biram Dah Abeid est libéré, gracié par un président sous pression. Il a gagné. En 2013, il sera l'un des lauréats du prix des Nations unies pour les droits de l'homme. En 2014, il arrive en deuxième position à l'élection présidentielle.
La prison est une tribune contre l'esclavage. Nous y sommes allés comme en voyage de noces", s'amuse-t-il à dire aujourd'hui.
Une main anonyme a rebaptisé le lieu où il a brûlé les livres religieux "avenue de Biram".
L'autodafé des textes sacrés, l'emprisonnement de Biram Dah Abeid agissent comme un électrochoc dans la communauté haratine, notamment chez les esclaves. C'est aussi grâce à l'IRA qu'un premier maître sera emprisonné.
![](http://referentiel.nouvelobs.com/file/13550531.jpg)
(Partisans du candidat de l'opposition et militant anti-esclavagiste, pendant la campagne présidentielle, en juin 2014 à Nouakchott. Crédit : Seyllou / AFP PHOTO)
Depuis, un vingtaine d'esclavagistes ont connu, brièvement, la prison. Ils seront systématiquement libérés. Face aux manifestations de l'IRA, la police a le choix : mettre les esclavagistes ou bien leurs détracteurs en prison. Les autorités, qui continuent à nier l'existence même de l'esclavage, font les deux au gré des pressions qu'elles subissent.
Un combat qui "ne mènera qu'à la violence"
Pourtant, malgré ses indéniables succès, les méthodes de Biram Dah Abeid et de l'IRA sont critiquées, et pas seulement par les autorités. Boubacar Ould Messaoud, 70 ans, est le président de l'ONG SOS-Esclaves, reconnue par l’État. Il revendique lui aussi la libération de nombreuses personnes par des moyens plus classiques. Il s'oppose aux méthodes révolutionnaires de l'IRA.
Si nous provoquons une confrontation, les victimes seront ceux que nous voulons libérer,s'alarme le vieil homme. Les esclavagistes sont armés par les militaires. Si les jeunes Haratins les attaquent, ils seront liquidés physiquement."
Une universitaire, spécialiste de l'esclavage voit elle aussi en Biram Dah Abeid "un démagogue brillant, autocentré, qui s'appuie sur la frustration des Haratins". Selon cette chercheuse, son combat "ne mènera qu'à la violence".
Mais le leader de l'IRA, lui, renvoie la responsabilité d'un éventuel affrontement sanglant sur la minorité arabo-berbère au pouvoir. Et il dénonce "cet apartheid d'un autre âge, qui ne tient que grâce au soutien de l'Occident, des États-Unis, de la France."
Jean-Baptiste Naudet - envoyé spécial de "l'Obs" à Nouakchott
42 Commentaires
Unehonte
En Janvier, 2015 (09:21 AM)On ne peut pas utiliser en même temps les mots violet et droit
Ces gens sont des sauvanges, et le pire c'est que les noirs acceptent cela au nom d'un prétendu islame qui les stigmatise.
Une honte
Ris
En Janvier, 2015 (09:35 AM)Kck
En Janvier, 2015 (09:41 AM)Junior Genève
En Janvier, 2015 (09:45 AM)Il est temps de mettre faim a toutes ces bassesses, l'africain n'aime pas l'africain sinon nos propres frères ne nous auraient jamais livrés a nos bourreaux, eux qui ont fini par faire de nous la risée de l'humanité.
Je me retrouve dans la pensée de Bob Marley
"Émancipate yourself from mental slavery, none but ourselves can free our minds"
Lèves toi peuple africain, et bats pour tes droits, bats pour le peuple de demain car aucune race n'est meilleure que l'autre, que l'on soit catholique, juif, athée, black, blanc ou boeur
Junior Genève
Mahouradia
En Janvier, 2015 (10:06 AM)Ou n'en ont-ils point cure !
Tiedofall
En Janvier, 2015 (10:18 AM)1/ qui humanisent les rapports en maitres et esclaves
2/ qui permettent de faire disparaitre l esclavage a tres court terme par le jeu des affranchissements....seuls les ignares et les mauvais musulmans sont exlavagistes.....
J affirme : L Islam est contre toutes formes d oprression ....toutes ....maris contre epouses...Chefs contres subalternes.... Roi contre sujets .... maitres/esclaves
L Homme
En Janvier, 2015 (10:20 AM)Gerom
En Janvier, 2015 (10:24 AM)Inn
En Janvier, 2015 (10:29 AM)Galsen-galsen
En Janvier, 2015 (10:31 AM)Malawbe
En Janvier, 2015 (10:45 AM)Senegal Sa Kaname
En Janvier, 2015 (11:30 AM)Jamespaye
En Janvier, 2015 (12:18 PM)Titre
En Janvier, 2015 (12:23 PM)Triste
En Janvier, 2015 (12:48 PM)Certes on peut les condamner, mais ce qu'il faut plus condamner c'est l'Islam même.
Si l'esclavage et tout ce qui s'y rapporte comme le viol, l'inceste, l'adultère (il arrivait que les captives se fassent violer alors qu'elles étaient encore mariées)... peuvent (je m'excuse de ce terme inaproprié) se comprendre dans l'Arabie du 7 ème siècle et avant, il faut reconnaitre que l'Islam s'est figé à cette période, car une telle pratique est inconcevable dans le monde d'aujourd'hui.
Et nous africains ayant vécu des siècles d'esclavage de la part de l'Orient, de l'Occident, et de nos propres royaumes, devions avoir honte de pratiquer une religion qui légitimise dans ses propres textes un tel crime.
Hâte Baye
En Janvier, 2015 (12:58 PM)Maky 333
En Janvier, 2015 (12:59 PM)Ces hommes et femmes à la peau foncée ne peuvent etre imam chez les peuls foutas clairs, ils ne peuvent epuser leurs femmes. Bien plus grave, la tabaski venue ils ne sont pas autorisés à immoler un belier. Is portent le nom samba
Perplexe1
En Janvier, 2015 (13:20 PM)Guiss Guiss
En Janvier, 2015 (14:41 PM)En islam, l’habeas corpus d’un être humain ne suffit pas pour jouir de la légitimité à la vie et de se voir octroyer les égards inhérents et intrinsèques à cet état, mais c’est préférablement celui d’être un musulman qui légitime de tirer parti des privilèges dont devrait à bon droit jouir tout être humain. De nos jours encore, dans des cultures et sociétés musulmanes, le ralliement des crédos humanistes occidentaux sur le respect à l’égard de la dignité humaine, de l’égalité et la liberté de toute personnes sont contraires aux idéaux islamiques. Ces principes humanistes soulèvent des complications religieuses et politiques qui impliquent la légitimité et les soutènements de la théologie musulmane et celle des théocraties islamiques. C’est aussi bien qu’au regard de l’observance islamique, le droit international, conception des nations de civilisation chrétienne, est un droit illégitime et annulable qu’il faut remplacer par le droit de l’islam.
En effet l’O.C.I. a adopté en août 1990 la déclaration des droits de l’homme en Islam dont la Charria est l'unique référence.
Badar
En Janvier, 2015 (14:42 PM)Kekeke
En Janvier, 2015 (14:50 PM)Je suis ravi de constater que mes freres africains commencent à ouvrir les yeux sur cette religion qui ne nous amené que la poisse.
Mimi
En Janvier, 2015 (17:32 PM)Baylo
En Janvier, 2015 (18:14 PM)Si on veut discuter objectivement de ce sujet sur l'esclavage, mettons de côté certaines subjectivités et considérations haineuses. Considérons les contextes historiques (pas seulement religieuses) pour essayer de comprendre ce phenomene qui n'est ni une spécifité religieuse (islamique, judaique ou chretienne) ni une particularité d'une nation donnée.
1. L’esclavage n’est pas une specifite uniquement islamique’ L’histoire de l’humanite est une histoire de guerre et qui dit guerre dit dominants et dominés.Comme dans la tradition Occidentale, les esclaves étaient considérés comme la propriété légitime de leurs propriétaires.
2. Une personne ne pouvait devenir esclave que suite à sa capture en temps de guerre.
3. Seuls les adversaires non-Musulmans pouvaient être contraints à la servitude, même si (dans les faits) les Musulmans n'ont pas toujours été à la hauteur de cet idéal.
4. Les esclaves pouvaient être achetés ou vendus, mais les membres d'une même famille ne pouvaient pas être séparés les uns des autres, de même, un membre d'une famille ne pouvait pas être l'esclave d'un autre membre de sa famille.
L’esclavage dans le contexte Islamique obeissait à des règles bien définies. Comparé à l’esclavage pratiqué un peu partout et specialement dans un contexte non islamique, il n y avait aucune regle etablie. Par contre
l'Islam exigeait des propriétaires d'esclaves qu'ils respectent les règles suivantes :
1. Il était exigé des propriétaires d'esclaves qu'ils aient la capacité matérielle de nourrir, vêtir et de fournir un abri à leurs esclaves.
2. Les propriétaires avaient l'obligation de nourrir et de vêtir leurs esclaves avec de la nourriture et des vêtements de qualité égale à celle qu'ils utilisaient pour eux-mêmes. Le prophète Muhammad (Paix et Salut sur lui) a dit : « Nourrissez-les de ce que vous mangez, et les habillez-les de ce que vous portez » Hadith Sahih, rapporté par Muslim
3. Le prophète Muhammad (Paix et Salut sur lui) a interdit de punir et de maltraiter les esclaves. Lors de son Pèlerinage d'adieu, il a déclaré : « S'ils commettent un péché que vous jugez impardonnable, vendez les esclaves de Dieu. Mais ne les punissez pas » Hadith rapporté par Ibn Saad
4. Il était interdit de contraindre les esclaves à changer leurs noms.
5. Les esclaves étaient autorisés à posséder leur propre richesse, et à offrir leurs services à d'autres personnes avec la permission de leurs propriétaires.
6. Les esclaves étaient autorisés à se marier, et le Coran encourageait les propriétaires d'esclaves à trouver des partenaires compatibles parmi eux.
Coran, s24-v32 : « Mariez les célibataires qui vivent parmi vous, ainsi que vos serviteurs vertueux des deux sexes. S'ils sont pauvres, Allâh pourvoira, par Sa grâce, à leurs besoins, car Il est Plein de largesses et Sa Science n'a point de limite. »
7. La valeur d'un esclave croyant pouvait être rendue égale à celle d'un croyant libre, si la liberté de l'esclave était acquise en réparation du meurtre accidentel d'un croyant libre
Coran, s4-v92 : « Aucun croyant n'a le droit de tuer un autre croyant, si ce n'est par erreur. Si un tel acte se produit, le coupable devra affranchir un esclave croyant et verser à la famille de la victime le prix du sang, à moins que les ayants droit n'en fassent remise. Si la victime est un croyant qui appartient à un groupe hostile, le meurtrier affranchira seulement un esclave croyant , mais si la victime appartient à un groupe auquel vous êtes liés par un pacte, la remise du prix du sang à la famille et l'affranchissement d'un esclave croyant seront exigés du meurtrier. Si ce dernier n'en a pas les moyens, il devra observer un jeûne de deux mois consécutifs, à titre d'expiation prescrite par Allâh, l'Omniscient, le Sage. »
8. Les propriétaires d'esclaves ne pouvaient pas se considérer comme des "maîtres" (asy?d). Au contraire, ils devaient se considérer comme des "patrons" (Maw?li).
9. Un(e) esclave pouvait racheter sa liberté, et un certain nombre d'options permettant l'affranchissement existaient
Coran, s24-v33 : « Que ceux, cependant, qui, faute de moyens, ne peuvent pas se marier observent la continence jusqu'à ce que Allâh, dans Sa générosité, pourvoie à leur indigence. Établissez un contrat d'affranchissement en faveur de ceux de vos esclaves qui en expriment le désir, si vous les en jugez dignes. Faites-les bénéficier d'une part des biens dont le Seigneur vous a gratifiés. N'obligez pas vos jeunes esclaves, par esprit de lucre (appât du gain), à se prostituer alors qu'elles veulent rester chastes. Si une telle contrainte est exercée sur elles, Allâh leur accordera Son pardon et Sa miséricorde. »
10. Le Coran a fait la promotion de l'affranchissement comme étant un idéal moral
Coran, s90-v12-13 : « Mais sais-tu bien ce qu'est la voie ascendante? C'est la pente qu'on gravit en libérant un être humain »
11. L'Islam a consolidé la relation entre les propriétaires d'esclaves et les esclaves en attribuant à chacun d'eux une partie de l'héritage de l'autre si l'un d'eux venait à décéder au cours de la vie de l'autre. Le prophète Muhammad (Paix et Salut sur lui) a dit : « Le patronage n’est le droit que de celui qui affranchit » Muslim
Rappel: Patronage : Soutien accordé par une personne importante, par une organisation.
Conclusion:
L’Islam, a travers le Prophète Muhammad (Paix et Salut sur lui) a fondamentalement essayé de faire était de créer une société mentalement et émotionnellement mature et suffisamment préparée pour recevoir en son sein d'anciens esclaves comme partenaires égaux dans la formation du bien-être global de la vie publique et privée. Quand un propriétaire d'esclaves se perçoit non pas comme un "maître" (sayyid), mais comme le "patron" (Mawla) de son esclave, il est alors plus facile pour se propriétaire de voir en l'esclave à la fois un privilège et une responsabilité. Quand on a le devoir de partager sa fortune avec ses esclaves, de les habiller de manière semblable à ce qu'on porte nous-mêmes et de les nourrir avec la même qualité de nourriture que celle que l’on consomme, il est difficilement imaginable que cette personne nous puissions (en parallèle) avoir le droit d'abuser de lui (ou d'elle). Puis, quand on sait que le propriétaire se voit attribuer une part de la richesse de son esclave et que le principe de réciprocité exige que l'esclave puisse être l'héritier des biens de son/sa propriétaire, il est difficile d'imaginer que le Prophète Muhammad (Paix et Salut sur lui) ait voulu créer autre chose qu'un climat de fraternité et de solidarité permettant une transition plus facile de la condition d'esclave vers celle de non-esclave.
@baylo
En Janvier, 2015 (18:23 PM)Alpha De Paname
En Janvier, 2015 (20:14 PM)Je me rappelle quand j'étais petit, dans mon village il y avait des maures qui séjournaient et je voyais tout temps les haratins faire du thé pour les maures blancs. Nous ne sommes plus dans le 7ème siècle. Il y aura beaucoup qui vont rendre compte au Prophète (PSL) car on Lui incombent beaucoup choses.
Ndiayde
En Janvier, 2015 (20:40 PM)Dee Lee, New York (usa)
En Janvier, 2015 (20:50 PM)IGNORANCE, PROPENSION A TOUT CONSOMMER ET ÉGOÏSME
1. Leur ignorance
Elle constitue le premier socle de leur maintien en esclavage. Un grand homme déclara une fois que : « La meilleure façon de cacher quelque chose à un Noir est de la mettre dans un livre ». Nous vivons actuellement à l’âge de l’Information et de la communication tous azimuts. Ils ont l’opportunité de lire n’importe quel livre, traitant de tout sujet, mais surtout en rapport avec lutte pour la liberté et l’indépendance. Mais, ils refusent de lire. Il y a d’innombrables livres facilement disponibles chez Borders, Barnes & Noble ou sur Amazon.com sans mentionner les librairies spécialisées pour Noirs qui fournissent des œuvres de grande valeur, susceptibles de leur permettre d’atteindre tous les niveaux d’instruction et de formation. Mais peu d’entre eux acceptent de lire. Seulement quand ils vont au petit coin (chez nous, il y a toujours de la lecture dans ces endroits-là... Et si jamais ils lisent, ils refusent de partager les connaissances qu’ils acquièrent. Pire, ils n’écrivent pas pour les générations futures. Quant à ceux des villages, ils préfèrent cacher les valeurs ancestrales qu’ils détiennent (médecine par exemple), préférant mourir avec.
Dee Lee, New York (usa)
En Janvier, 2015 (20:54 PM)Les Noirs, depuis l’abolition de l’esclavage ont eu de grandes sommes d’argent à leur disposition. L’an dernier, seulement pour la période des fêtes de Noël et de fin d’année, ils ont dépensé 10 milliards de dollars des 450 milliards de dollars qui représentent leur revenu annuel (2,22%). N’importe lequel d’entre nous peut les (Noirs) utiliser comme un marché cible. Ils viendront toujours consommer. Étant principalement des consommateurs, ils agissent par avidité, poussés par le plaisir et le désir de toujours posséder. Ils veulent toujours en posséder davantage sans penser le moins du monde à épargner ou à investir pour les générations à venir. Au lieu de démarrer une entreprise, ils penseront de préférence à s’acheter de nouvelles paires de chaussures très chères. Certains d’entre eux vont jusqu’à négliger leurs propres enfants pour se procurer les tout derniers modèles... TOMMY ou FUBU. Ils pensent jusqu’à présent que rouler en Mercedes et vivre dans une grande maison leur octroie un certain « statut » ou qu’ils ont réalisé le Rêve Américain. Ils sont fous ! Qu’ils soient en Europe, aux USA, en Afrique ou ailleurs... Ils sont tous les mêmes ! La majorité de leurs frères croupissent encore dans la misère parce que leur avidité les empêche de constituer un lobby financier au service de la communauté.
Avec l’aide de BET (Black Entertainment Tonight), une chaîne de télévision pour Noirs (ndlr), et d’autres media télévisés du même genre, ils peuvent recevoir toute sorte d’images qui finissent toujours par les détruire.
Nous continuerons à tirer d’eux d’immenses profits comme ceux gagnés par TOMMY et NIKE. Les Noirs continueront de se donner tristement en spectacle, pendant que nous autres (Blancs) nous construisons une communauté plus forte et toujours plus solidaire.
Dee Lee, New York (usa)
En Janvier, 2015 (20:57 PM)Nous continuerons à tirer d’eux d’immenses profits comme ceux gagnés par TOMMY et NIKE. Les Noirs continueront de se donner tristement en spectacle, pendant que nous autres (Blancs) nous construisons une communauté plus forte et toujours plus solidaire.
Dee Lee, New York (usa)
En Janvier, 2015 (20:58 PM)Il est enraciné en eux depuis les temps de l’esclavage et l’époque coloniale. L’un des leurs, Dubois, disait dans un livre, « le Dixième des Talents », qu’il existait dans leur culture un manque de solidarité. L’auteur a été très précis à ce sujet. Cependant, comme il fallait s’en douter, les Noirs n’ont lu que le 1/10 de « le Dixième des Talents ». Alors que ce livre aurait pu leur donner les moyens de comprendre leur situation afin d’aider les 9/10 à avoir une meilleure qualité de vie. Au contraire, ces éléments ont crée une nouvelle catégorie de classe, la classe Buppie (que nous traduirions par parvenus). Ils regardent de haut les leurs ou bien les aident avec condescendance.
La seule culture qu’ils comprennent c’est celle de ramassage et de cueillette. Tel Caen qui est nourrie par la semence de son frère d’Abel : Le « nivellement vers le bas ». Leur égoïsme ne leur permet pas de travailler ensemble sur des projets communs. Ils ne réaliseront jamais ce que nous avons accompli. Quand ils se mettent ensemble ils laissent leur ego dominer leurs objectifs communs. Ainsi, leurs prétendues organisations d’aide et de charité (...) ne semblent seulement promouvoir des individus au lieu d’apporter de réels changements dans leur communauté. Ils sont heureux de siéger dans des conférences ou des conventions dans nos hôtels (Sheraton, Intercontinental..., discutant au sujet de ce qu’ils projettent de faire tout en félicitant par des titres ronflants les meilleurs orateurs et non les meilleurs entrepreneurs (ceux qui en fait agissent). Quand est-ce que tout cela va s’arrêter ?
Dee Lee, New York (usa)
En Janvier, 2015 (21:04 PM)Ils refusent obstinément de se rendre compte que unis ils pourraient accomplir beaucoup plus : Together Each Achieves More (TEAM). Ils ne comprennent pas qu’il n’y a pas mieux que des entités individuelles mises ensemble pour contribuer à une œuvre commune. En réalité beaucoup de ces Buppies (parvenus) ne se rendent pas compte qu’ « une seule signature suffit pour qu’ils redeviennent pauvres » et que deux chèques de paie les séparent de la pauvreté (ils sont à deux mois de salaire de la pauvreté). Et que tout cela est contrôlé par les plumes des Blancs. Une simple signature suffit !!
Dee Lee, New York (usa)
En Janvier, 2015 (21:11 PM)- Aussi longtemps qu’ils refuseront de lire et de partager l’information,
- Aussi longtemps qu’ils continueront d’être une communauté de consommateurs,
- Et aussi longtemps qu’ils continueront de penser qu’ils « aident » leurs communautés en payant des cotisations à des organisations qui ne font rien d’autres que tenir d’extravagantes conventions dans nos hôtels.
En passant, ne vous inquiétez pas qu’ils puissent lire cet article. Rappelez-vous : Ils ne lisent pas. Et ils sont amnésiques.
Castration Massive Des Noirs
En Janvier, 2015 (21:39 PM)Les contes des Mille et Une Nuits, écrits au temps du calife Haroun al-Rachid (et de Charlemagne), témoignent des mauvais traitements infligés aux esclaves noirs et du mépris à leur égard (bien qu'ils fussent musulmans comme leurs maîtres).
Ce mépris a perduré au fil des siècles. Ainsi peut-on lire sous la plume de l'historien arabe Ibn Khaldoun (1332-1406) : «Il est vrai que la plupart des nègres s'habituent facilement à la servitude ; mais cette disposition résulte, ainsi que nous l'avons dit ailleurs, d'une infériorité d'organisation qui les rapproche des animaux brutes. D'autres hommes ont pu consentir à entrer dans un état de servitude, mais cela a été avec l'espoir d'atteindre aux honneurs, aux richesses et à la puissance» (Les Prolégomènes, IV). Ces propos précèdent de deux siècles la traite atlantique des Occidentaux.
Castration Des Noirs
En Janvier, 2015 (21:41 PM)Nuke Naaritania!
En Janvier, 2015 (23:23 PM)Thiessois
En Janvier, 2015 (01:30 AM)Thiessois
En Janvier, 2015 (01:40 AM)Si le musulman veut avoir des relations avec une captive ( pas musulmane ), il doit lui donner la dotte ( Mahr ) forcément, et ce Mahr fait office de lien de mariage, meme si ce n´est pas la forme classique. Et @Tiedo Fall, libérer un esclave après certains péchés, ne veut pas dire ses propres esclaves, mais aller acheter la liberté pour un esclave musulman d´autrui qui n´est pas musulman ! Ne mélangez pas les choses pour étayer vos accusations . Alors, dites moi des femmes du Prophète laquelle est prisonnière ou esclave, avec qui a eu lieu quoi que ce soit ? Maria la Copte n´était pas une prisonnière, elle a été envoyée par le Patriarche d´Alexandrie et elle fut par la suite une femme légitime de celui-ci. Vous semblez dire sobhana Lah, que le Prophète Mouhammed en avait après les femmes. Comment donc ? Pour le calmer les Quraischs lui avaient proposé de proposé de choisir les plus belles femmes qu´il voulat parmi eux. Il avait dit que seule sa mission l´interessait et pas la gloire d´une royauté, ni la fortune et ni les femmes. Et imaginez donc, à 25 ans se marier avec une femme de 40 ans et rester avec elle pendant 20 ans dans une monogamie et etre mari fidèle, jusqu´à la mort de celle-ci ! C´est cela pour vous AIMER LES FEMMES ? Le cas de la Mauritanie, c´est bien un cas d´un peuple musulman perdu dans le désert entre l´Arabie et L´Afrique Noire, un peuple ni Arabe, ni nègre qui survivait de rappineries et de razzias. Les Maures n´ont pas évolué pendant des siècles et leur nature guerrière et vivant dans un milieu inconnu et hostile pour les Noirs, cela a fait perpétué leur forfaitures à l´abri du reste du monde pendant longtemps. Le temps est arrivé que les Négro-Mauritaniens prennent leur destin en main et se libèrent eux meme du reste d´esclavagisme qui les discrimine à défaut d´avoir le soutien décisif de leurs frères de couleur du reste du Continent.
Thiessois
En Janvier, 2015 (01:42 AM)Jedi
En Janvier, 2015 (05:58 AM)Or, ce n'est pas en mettant à nu le côté obscur de cette religion qu'ils (les mahometans) seront considérés commme "kafir" ou mécréants. Ils doivent oser (un clin d'oeil au pseudo OSEZ ) l'aggiornamento car nous ne sommes plus au 7eme mais au 21eme siècle et que le coran n'est qu'oeuvre humaine qu'on le veuille ou qu'on ne le veuille pas, le contexte de de la péninsule arabique pré islamique n'est plus le même.
Tous mes respects, quand même, aux pratiquants de bonne foi de cette religion.
Passant
En Janvier, 2015 (07:29 AM)L'islam ne cautionne pas l'esclavage car il est contraire aux finalités de cette religion [maqâçid].
Au risque d'étonner certains, l'islam est la première doctrine abolitionniste de l'histoire de l'humanité ! La religion musulmane a donc :
1. mis un système d'affranchissement incitatif
2. fermé les portes d'acquisition d'esclaves
le sort des captifs est soit la libération, soit l'échange moyennant une rançon (S47, V4). Quant à la réduction des captifs en esclaves, ceci n'a aucun fondement dans l'islam (c'est plutot une pratique des civilisations antérieures reprises par certains musulmans)
Quant au concept de « concubinage », le coran ne parle pas d'esclaves mais de « maa malakat aymanukum », qui signifie litéralement, « ce que vos mains droites possèdent »
Mais il s'agit encore et toujours de mariage (S04-V35 / S2-221 ) ! [ça existe au sénégal, on l'appelle « takko »]
Sauf que les premiers musulmans l'appliquaient aux « captives » pour les libérer à travers le mariage (et même les protéger dans un environnement incertain).
Malgré l'abolition du zawaj al-mut'ah , les musulmans suivants l'ont restreint par la suite aux « esclaves de guerre » sans aucune raison valable, ils ont même développé toute une jurisprudence sur l'esclavage très éloignée de l'esprit de leur religion...
L'islam n'a rien à voir avec ça, comme il n'a rien a voir avec le système bethio thioune (bah oui, c'est une nouvelle forme d'esclavagisme !).
Pour ceux qui sont intéressés par le sujet, allez lire l'ouvrage : L'esclavage en Islam - Entre les traditions arabes et les principes de l'Islâm, Mohammad DIAKHO, Editions Al Bouraq
Et Dieu est le plus savant
Sow France
En Janvier, 2015 (07:57 AM)Janus
En Janvier, 2015 (08:44 AM)Mais cherchons encore dans le coran et nous trouverons d'autres textes tout autant scandaleux et répugnants :
Selon les HADITH
Le Prophète a dit : "Ne lapidez pas la femme adultère qui est enceinte jusqu'à ce qu'elle ait accouché de son enfant." ...
Après la naissance, elle a été poussée dans un fossé, enterrée jusqu'à la hauteur de sa poitrine, et le prophète a commandé qu'ils la lapident. Khalid est venu avec un caillou qu'il a jeté à sa tête, et le sang a jailli, puis il l'a maudite. Le prophète doux a prié sur elle et elle a été enterrée.
(...) "Les cailloux ne doivent pas être trop petits ou la mort ne peut pas s'en suivre. Ni les cailloux ne doivent être trop grands ou la mort peut venir trop rapidement" Musulman 682
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