Le président algérien Abdelaziz Bouteflika va démissionner avant l'expiration de son mandat, le 28 avril. L'annonce ne convainc pas les manifestants, qui affichent leur volonté sur les réseaux sociaux de poursuivre leur lutte.
La présidence algérienne a annoncé lundi 1er avril qu'Abdelaziz Bouteflikaprésentera sa démission avant l'expiration de son mandat, le 28 avril.
Cette démission annoncée, saluée par quelques coups de klaxon, n'a suscité aucune euphorie à Alger. "Beaucoup de commentaires témoignent d'une fatigue et d'un sentiment de confusion face à des annonces successives et incomplètes", décrit ainsi Moncef Ait Kaci, correspondant de France 24 en Algérie.
Pour beaucoup d'Algériens, le départ annoncé d'Abdelaziz Bouteflika ne suffit pas. "Le peuple affirme ne pas être sur le point d'abandonner. 'Vous ne nous aurez pas', c'est ce qu'on pouvait lire tout au long de la soirée sur les réseaux sociaux", explique Moncef Ait Kaci. "L'intention est de poursuivre l'engagement dans la rue."
Des "décisions importantes"
Ni la date de cette démission, ni les "décisions importantes" qui seront prises avant n'ont été précisées.
L'Algérie est le théâtre depuis plus d'un mois d'une contestation inédite contre le président – à la tête de l'État depuis 20 ans –, son entourage et plus généralement le "système" au pouvoir.
Après avoir renoncé à briguer un cinquième mandat, une perspective qui a fait descendre des millions d'Algériens dans la rue, le chef de l'État algérien avait reporté la présidentielle prévue le 18 avril et proposé de remettre le pouvoir à un successeur élu à l'issue d'une Conférence nationale censée réformer le pays et élaborer une nouvelle Constitution.
0 Commentaires
Participer à la Discussion