Les relations ne finissent pas de se tendre entre la RDC et la Belgique, après la décision de Kinshasa de réduire les vols de Brussels Airlines et la fermeture de son consulat à Anvers. Des sanctions adoptées à la suite d'une houleuse réunion à huis clos de la commission politique de l'Assemblée parlementaire de la francophonie (APF).
Les tensions entre la République démocratique du Congo et la Belgique se sont encore exacerbées : le 5 février, Kinshasa a décidé de réduire la fréquence des vols de Brussels Airlines reliant les deux pays et de fermer son consulat à Anvers, priant Bruxelles d’en faire de même avec sa représentation à Lubumbashi.
L’adoption de ces nouvelles sanctions intervient à la suite d’une houleuse réunion à huis clos de la commission politique de l’Assemblée parlementaire de la francophonie (APF), le 2 février, à Paris.
« Pamphlet anti-Kabila »
Le député belge Jean-Charles Luperto y a lu un « plaidoyer » de quatre pages (un « pamphlet anti-Kabila », selon un membre de la délégation congolaise) dans lequel il préconise de prendre des « mesures à l’endroit de la RDC » face au « délitement de l’État de droit ».
La Belgique serait en effet favorable à une mise sous observation, voire à une suspension de la République démocratique du Congo de l’APF, décision qui serait prise à l’occasion de son assemblée générale, qui doit se tenir en juillet à Québec.
Présent dans la salle, Aubin Minaku, président de l’Assemblée nationale congolaise, a lui aussi réagi avec véhémence. Joseph Kabila, le chef de l’État, a été immédiatement informé de la « vivacité de ces échanges ». Soixante-douze heures plus tard, Kinshasa annonçait ses mesures de rétorsion.
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