Des pleurs et des grincements de dents à Kinshasa. La population accuse le nouveau gouverneur d’avoir ordonné une opération brutale qui risque de priver de nombreuses familles des moyens de subsistances dans un pays où une grande partie de la population vit de l’informel. Gentiny Ngobila se défend. Il dit avoir instruit les bourgmestres de procéder par le dialogue.
Le long des grandes avenues, c’est le sauve-qui-peut… Des policiers à bord des pick-up, d’autres à pied pourchassent les vendeurs. Ils renversent les étales et autres tables, s’ils ne les brûlent pas. « Destruction méchante des biens d’autrui », réagit une vendeuse des fruits, elle-même victime de l’opération menée avec beaucoup de brutalité.
Pour certains, ce sont les premières actions du nouveau gouverneur de la capitale. Gentiny Ngobila, récemment élu, confirme avoir ordonné l’opération. Mais il rejette la responsabilité quant à la brutalité qui la caractérise. J’ai instruit les bourgmestres de procéder par le dialogue avec la population, explique-t-il, car « il n’est pas propre de vendre des aliments le long des rues ».
En-dehors des problèmes d’hygiène, Gentinyi Ngobila évoque les attroupements qui gênent la circulation comme une autre raison pour interdire le commerce le long des rues. Mais certains observateurs rappellent que la grande partie de la population de Kinshasa vit de l’informel.
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Zeng
En Mai, 2019 (05:35 AM)Participer à la Discussion