Onze personnes ont été tuées et plus de 900 détenus se sont évadés dimanche dans l'est de la RDC pendant l'attaque d'une prison par des assaillants non identifiés, a-t-on appris de source officielle. C'est la troisième évasion massive en RDC en moins d'un mois.
« La prison de Kangwayi de la ville de Beni a été attaquée par des assaillants dont l’identité n’est pas encore connue. Lors des échanges de tirs entre les forces de l’ordre et les assaillants, nos services ont [comptabilisé] 11 morts dont 8 éléments des forces de l’ordre », a déclaré à la presse le gouverneur de la province du Nord-Kivu, Julien Paluku, dimanche 11 juin.
« Pour l’instant, sur 966 prisonniers, il ne reste que 30 détenus dans la prison », a précisé ce responsable. Plusieurs dizaines de présumés rebelles ougandais ADF étaient incarcérés dans cette prison.
Un couvre-feu instauré
Un couvre feu est établi sur la ville et le territoire de Beni mais également sur la ville voisine de Butembo à partir de 18h30, heure congolaise. « Seuls les policiers et les militaires doivent être visibles à partir de cette heure », a affirmé Julien Paluku.
L’attaque de ce pénitencier intervient au lendemain de celle ayant visé un commissariat et un parquet de Kinshasa où une policière congolaise a été tuée et quatre grièvement blessées.
De précédentes attaques
Des attaques similaires se sont succédé ces trois dernières semaines. Le 17 mai, la prison de Makala, la grande prison de Kinshasa, avait été attaquée et s’en était suivi une évasion massive de détenus et d' »importants dégâts matériels », selon les autorités. Le 19 mai, plusieurs dizaines de détenus s’étaient également échappés d’une prison située à 40 km au sud-ouest de Kinshasa.
La ville et le territoire de Beni sont situés dans le nord de la province troublée du Nord-Kivu. Depuis octobre 2014, plusieurs centaines des personnes y ont été tuées dans une série de massacres attribués aux rebelles ougandais ADF.
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