Au moins six personnes sont décédées dans une explosion samedi 25 décembre en pleine ville de Beni, dans l'est de la RDC. Un homme a déclenché une bombe près d’un hôtel où des gens fêtaient Noël. En plein état de siège depuis le mois de mai, la province du Nord-Kivu continue à subir l'insécurité. Parmi les autres 13 blessés, admis dans des hôpitaux, figurent deux bourgmestres adjoints des communes de Mulekera et de Ruwenzori.
Selon le porte-parole du gouverneur militaire du Nord-Kivu, le général Sylvain Ekenge, l’attaque a eu lieu aux environs de 20h heure locale, à l'entrée d’un bar très fréquenté d’Ishango. Il précise que le kamikaze a activé la bombe à l´entrée du bar, après avoir été « empêché par les vigiles d’accéder au bar bondé de clients », selon un communiqué officiel.
Peu après l'explosion, des jeunes en colère ont tenté de barricader le boulevard Nyamwisi entre le rond-point du 30 juin et le quartier Malepe. Mais ils ont été dispersés par la police, rapporte notre correspondant à Bukavu, William Basimike.
C’est la troisième attaque à la bombe à Beni depuis juin. La première avait visé une paroisse catholique au quartier Bustili, faisant deux blessés parmi les fidèles. La deuxième a eu lieu dans un débit de boisson, faisant pour seul victime, le kamikaze.
Pour le porte-parole du gouverneur militaire, « les terroristes ADF (Forces démocratiques alliées - NDLR), aux abois sur le plan opérationnel sur le terrain, ont actionné leurs cellules dormantes dans la ville de Beni et les agglomérations environnantes en vue de déclencher des actions contre les paisibles citoyens ».
Le maire de Beni appelle les habitants à rester chez eux. Les autorités militaires du Nord-Kivu appellent la population du territoire de Beni à la vigilance et à éviter les lieux de forte affluence pendant cette période des fêtes.
Dans les provinces du Nord-Kivu et d’Ituri, les armées congolaise et ougandaise mènent depuis le 30 novembre des opérations militaires conjointes contre des positions des rebelles du groupe d'origine ougandaise Forces démocratiques alliées (ADF).
Les rebelles des ADF sont aussi accusés par Kampala d'être responsables de récents attentats sur son sol, revendiqués par l'organisation jihadiste État islamique (EI), qui présente ce groupe comme sa province en Afrique centrale (ISCAP).
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