Au Rwanda, cela fait maintenant plus d’un mois que Jackline Umuhoza est en détention. Elle est soupçonnée de trahison et d’espionnage. Son père, Deo Nyirigira, est un pasteur en exil en Ouganda, accusé par les autorités rwandaises d’être lié au Rwanda national congress (RNC), mouvement considéré comme terroriste par Kigali. Aujourd’hui, les proches de la jeune femme s’inquiètent et pointent du doigt une procédure irrégulière.
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Jackline Umuhoza est arrêtée dans la matinée du 27 novembre dernier, alors qu’elle sort d’un salon de coiffure à Kigali. Le lendemain, le Bureau d’investigation rwandais annonce sur Twitter qu’elle est accusée de trahison et d’espionnage et qu’elle est détenue dans leur poste du quartier de Remera.
Depuis, sa famille n’aurait pu lui rendre visite que deux fois selon un proche, qui assure également que son avocat a du mal à la voir. Dans une lettre ouverte publiée fin décembre, Amnesty International parle de détention arbitraire et appelle les autorités à présenter Jackline Umuhoza devant un juge.
Aujourd’hui, Tony Ndasingwa, le frère de la jeune femme, dénonce un harcèlement des autorités rwandaises à l’encontre de ses trois soeurs vivant au Rwanda. Il assure qu’elles ont déjà été arrêtées et interrogées à plusieurs reprises, et que leurs passeports ont été confisqués.
De son côté, la porte-parole du bureau d’investigation rwandais assure que la procédure est en règle. Elle explique que l’enquête est toujours en cours et que dans ce cas précis, la suspicion d’acte de terrorisme autorise une détention de 90 jours, au terme desquels son dossier sera transféré à la justice.
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