Au Tchad, ce vendredi, le chef de l'Etat doit promulguer la Constitution marquant le passage du pays à la IVe République. Ce jeudi, le Premier ministre, Pahimi Padacket Albert, dont le poste a été supprimé dans la nouvelle Constitution a présenté sa démission. C'est l'aboutissement d'une promesse de campagne d'Idriss Déby que l'opposition a combattu jusqu'au bout.
Pahimi Padacket Albert n’a pas attendu la promulgation de la nouvelle Constitution, qui supprime entre autres la primature, pour remettre sa lettre de démission. Il a dévoilé ses intentions dès jeudi matin 3 mai, faisant ses adieux aux ministres venus en Conseil de cabinet.
Au même moment, au Conseil constitutionnel, les sages saisis par l’opposition parlementaire planchaient sur la légalité du changement de Constitution opéré par voie parlementaire.
L’opposition exigeait un référendum, mais elle a été déboutée par le Conseil constitutionnel laissant la voie libre au pouvoir qui organise ce vendredi, avec faste, une cérémonie pour promulguer la nouvelle Constitution.
Idriss Déby aura tenu ainsi une de ses promesses électorales selon laquelle il faut un Tchad nouveau, avec une nouvelle carte administrative, des institutions revues avec un exécutif sans Premier ministre ni vice-président.
1 Commentaires
Anonyme
En Mai, 2018 (14:20 PM)Imaginez au Sénégal l'assemblée vote un parrainage de 1 million d'électeurs, ça serait légale, et le conseil constitutionnel allait le valider sans broncher. Allait on dire que c'est légal et croiser les bras? Non ce ne serait pas normal de les laisser faire, voilà pourquoi je suis contre la procédure utilisée pour instaurer le parrainage et c'est pour cette raison qu'il y'avait le 23 juin.
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