Au Tchad, l’état d'urgence a été déclaré dans deux provinces de l'est du pays. La décision a été prise par le chef de l'État pour les trois prochains mois, après des affrontements meurtriers entre communautés qui ont fait des dizaines de morts en août.
Les deux provinces du Sila et du Ouaddaï se situent à la frontière avec le Soudan. Les conflits entre cultivateurs sédentaires et éleveurs nomades sont fréquents dans cette zone de transhumance. Cette fois encore, c'est un incident entre ces deux communautés, la découverte des corps de deux jeunes éleveurs qui a mis le feu aux poudres.
Résultat, en moins de 10 jours, plus de 50 civils ont été tués. Le président tchadien en visite sur place a promis de déployer l'armée pour calmer la situation. Il a également demandé que tous les civils de la zone soient désarmés, car c'est la présence d'armes qui rend ces conflits communautaires particulièrement meurtriers.
Des armes qui circulent via les pays frontaliers en proie à des conflits, comme le Soudan voisin, mais aussi la Libye et la Centrafrique. Enfin, la sécheresse et la pression démographique ajoutent également aux tensions.
Pour l'heure, les deux chefs de canton à l'origine des affrontements ont été suspendus. La population de ces deux provinces, elle, n'a plus le droit de circuler à moto ces trois prochains mois.
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