Le gouverneur de la région de Diourbel, Mouhamadou Moustapha Ndao, appelle les producteurs encadrés par le Projet d’appui aux filières agricoles (PAFA) à s’approprier les enseignements sur la production de semence de qualité, le respect des bonnes pratiques agricoles afin d’aider à la relance effective du secteur de l’agriculture dans le bassin arachidier.
Le gouverneur, qui a conduit, récemment, la visite de terrain du comité régional d’approbation des sous projets du PAFA a invité les producteurs notamment les femmes à intégrer les enseignements du projet afin d’être plus autonomes en matière de renouvellement et de renforcement de leurs équipements en vue de performances dans les rendements.
‘’Cette démarche du PAFA consistant à former les producteurs sur les itinéraires techniques, à leur faciliter l’obtention d’intrants de qualité, de matériels agricoles est une manière appréciable de faire renaître le milieu rural qui avait souffert de la disparition des sociétés d’encadrement, de la vétusté des équipements, du manque de semences et d’engrais certifiés’’, a souligné M. Ndao.
Cet accompagnement a donné des résultats palpables avec des rendements de mil souna 3 qui ont atteint plus d’une tonne à l’hectare dans une zone ou les producteurs se contentaient de 400 à 500 kg/ha, a relevé M. Ndao.
C’est ainsi que le gouverneur de région qui a visité des champs de mil et de niébé à Sarème Sérère (communauté rurale de Touré Mbonde), à Kouré Gol (Dinguiraye) et à Thiéno Lobette (Lambaye) a souhaité l’amélioration de l’accès des femmes à la terre.
Il a salué l’implication des jeunes du mouvement navétane avant de demander aux producteurs de ne pas baisser les bras, de poursuivre les actions d’encadrement du PAFA qui se retire petit à petit.
Le PAFA avait envisagé d’améliorer les revenus et les moyens d’existence de 14.000 ménages les plus vulnérables du bassin arachidier, soit 15% de la population. Il a touché, après trois ans d’existence, 13.700 ménages, a indiqué son coordonnateur Sémou Diouf qui a ajouté que les demandes d’appui ne cessent de s’entasser sur son bureau.
‘’Il reste clair que tous les demandeurs détenteurs de sous projets ne peuvent être satisfaits par le PAFA qui va toutefois étendre ses interventions dans la zone Nord pour atteindre 30% de la population’’, a indiqué M. Diouf qui a fait de la construction de pistes de production une priorité pour l’écoulement des productions céréalières.
''Pour faciliter l’évacuation vers les marchés des productions qui seront stockées dans les nouveaux centres de développement de la filière niébé, le PAFA a un objectif de construction de 100 km de pistes dont seuls 30 km sont déjà réalisés avec une participation financière de 10% des bénéficiaires, a souligné M. Diouf.
La douce stratégie du PAFA consistant à demander un apport participatif dégressif allant de 20% à la première à 60% à la dernière en passant par 40% en deuxième année a été saluée par les organisations de producteurs et les responsables d’exploitations familiales.
Ceux-ci l’analysent comme une façon appropriée de les préparer au retrait du projet financé sur 6 ans à hauteur de plus de 13 milliards par le Fonds international de développement agricole (FIDA, 47,9%), le Fonds de l’OPEP pour le développement international, (OFID29,4%) et l’Etat (12,5%).
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