Le chef de l’exécutif régional de Sédhiou a procédé ce matin au lancement de l’exécution de fermes familiales dénommées naatangue dans les trois régions de la Casamance naturelle (Sédhiou, Kolda et Ziguinchor). Mais les membres du comité régional de développement (Crd) ont émis beaucoup de craintes quant à la réussite de ce projet qui ambitionne d’investir près de deux milliards dans les trois régions.
Le taux élevé de l’apport, soit 30%, le sous équipement des agriculteurs qui travaillent encore avec des moyens rudimentaires, l’exigence de constituer une association ou un groupement d’intérêt économique, l’occupation des terres par le sel, l’anacarde et la notion de projet communautaire qui ne réussit pas souvent en Casamance ont été soulevés comme principaux écueils.
Dans sa réponse aux autorités territoriales, aux élus locaux et aux chefs de service régionaux, Malick Sarr, le président directeur général de l’Agence nationale d’insertion et de développement de l’agriculture (Anida), a tenu à préciser qu’il n’y a point d’apport de 30%, mais de besoin en financement exprimé par le bénéficiaire. Ensuite, il a invité tout le monde à croire aux fermes agricoles, solution à l’émigration clandestine, à l’insécurité alimentaire, à l’amélioration des conditions de vie et à l’épineuse question de l’emploi durable des jeunes.
Enfin Malick Sarr a exhorté le Crd à prendre patience devant la marche lenten`, mais sure des fermes familiales surtout en Casamance où les atouts naturels que sont les cours d’eau, la forte pluviométrie et la nappe d’eau sont favorables à la marche du train de l’émergence.
Un comité consultatif régional a été mis sur place et a en charge la répartition des 30 fermes familiales octroyées à Sédhiou d’ici les six prochains mois.
2 Commentaires
Anonyme
En Juin, 2015 (17:04 PM)Anonyme
En Juin, 2015 (18:08 PM)Participer à la Discussion