Agriculture
Sédhiou : Les 56 villages des communautés rurales de Diendé et de Koussy s’approprient les Dac
« Un jour ma mère m’a dit : « Pourquoi tu as blanchi si tôt » ? Je lui répondis : parce que depuis cinquante ans, chaque matin, on me dit qu’il n’y a rien à mettre dans la marmite » raconte Mody Camara, un paysan de Diendé. Son traumatisme, vécu par tant d’autres paysans, dit long sur la situation de l’insécurité alimentaire dans la région. Pour tourner cette page sombre du paysan sénégalais, le ministère de la jeunesse est en campagne de promotion des domaines agricoles communautaires (Dac).
La maison communautaire du village de Koussy a été ce samedi trop exigüe pour accueillir les acteurs du monde rural. Les 56 chefs de villages des communautés rurales de Diendé et de Koussy, les chefs religieux, les chefs des services déconcentrés, les partenaires au développement ont tous fait le développement.
Le directeur de cabinet du ministre de la jeunesse, de l’emploi et de la promotion des valeurs civiques, venu faire un plaidoyer des Dac, a été convaincant. Il a dans son plaidoyer évoqué les trois piliers de l’agriculture à savoir les exploitations familiales, les fermes agricoles et les Dac. Ces derniers, à son avis, sont des pôles de compétitivités économiques. Jean Pierre Senghor trouve inacceptable que le Sénégal continuer de confier sa souveraineté alimentaire à d’autres pays.
Financé à hauteur de cent (100) milliards dont soixante (60) milliards de la banque islamique de développement (Bid) et Quarante (40) milliards de l’Etat de Sénégal, le programme des domaines agricoles (Prodac) cible 1.500 hectares dans les deux collectivités citées.
L’apiculture, l’agriculture, l’aquaculture et l’élevage sont les principales activités économiques visées par le Prodac qui, selon Jean Pierre Senghor, « est le seul secteur capable de sortir le pays des ornières de la pauvreté ».
Le porte-parole des chefs de villages, Mamadou Diallo, a salué l’initiative du ministère. Il est d’avis qu’avec les dac, « les voies de lutte contre le sous emploi des jeunes, contre leur émigration, contre la pauvreté et la famine leur sont ouvertes ».
Il est vrai que cette première rencontre n’a pas pu effacer toutes les inquiétudes des paysans relatives à l’avenir des terres qui seront offertes au projet, à la provenance des bénéficiaires et à la superposition des délibérations. Le respect de l’environnement et la gestion et le suivi du projet ont été également évoqués. Toutefois, Jean Pierre Senghor a dit que cette rencontre n’est que le 1/10 de son plan de communication. « Rien ne se fera sans vous et contre vous » leur a-t-il assuré.
1 Commentaires
Riko Right
En Avril, 2014 (10:32 AM)Participer à la Discussion