L’universitaire sénégalais Abdoulaye Seck a, sur la base de résultats d’une étude, invité à nuancer la contribution de la subvention aux engrais sur l’amélioration de la productivité agricole dans la vallée du Fleuve Sénégal.
‘’Ce qu’on a pu montrer à partir d’une étude menée dans la zone agro-écologique du Fleuve Sénégal que des subventions de l’engrais, aussi importantes, n’ont pas contribué à améliorer de façon significative la productivité agricole’’, a-t-il dit.
M. Seck s’exprimait lors d’une rencontre organisée par la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE). Professeur à la Faculté des sciences économiques et de gestion de l’Université Cheikh Anta Diop, il a présenté l’étude qu’il a menée dans le nord du Sénégal.
Selon lui, l’Etat a dégagé une enveloppe 30,9 milliards de francs CFA au titre de diverses subventions, dont près de la moitié était destinée au soutien à l’accès des producteurs aux divers engrais.
Les résultats de son enquête montrent l’échec de la politique de subvention qui, a-t-il souligné, aurait pourtant favorisé la performance des agriculteurs, a estimé le professeur Seck.
Il s'est toutefois gardé de préconiser l’arrêt de la politique de subvention de l'achat des engrais, plaçant sa position ‘’au nom du principe de précaution scientifique’’.
Pour plus d’efficacité de la subvention des engrais, cet économiste plaide pour le renforcement des organisations paysannes, avant d’indiquer d’autres voies de solution à la problématique de la subvention aux engrais.
‘’Le soutien pourrait aller au-delà du monétaire et appuyer directement les services d’achat-vente. Un autre piste tout aussi prometteuse est l’investissement en infrastructure de stockage et de transformation’’, a-t-il proposé.
Pour M. Seck, les infrastructures de transformation relèvent ‘’d’une stratégie générale d’industrialisation de l’agriculture et d’intégration dans la chaîne de valeur qui va de la fourche à la fourchette’’.
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Boldak
En Août, 2013 (03:22 AM)Participer à la Discussion