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DÉCLARATION SUR LA SITUATION DU SÉNÉGAL : PRIVILÉGIER L’HUMILITÉ, L’OUVERTURE, LA CONCERTATION ET LE DIALOGUE INCLUSIF ! (Club Sénégal Emergent)

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DÉCLARATION SUR LA SITUATION DU SÉNÉGAL : PRIVILÉGIER L’HUMILITÉ, L’OUVERTURE, LA CONCERTATION ET LE DIALOGUE INCLUSIF ! (Club Sénégal Emergent)
Lors de sa dernière Assemblée Générale tenue à son siège il y a quelques jours, le Club Sénégal Émergent (CSE) s’est penché sur la situation actuelle du Sénégal.  

Après un large tour d’horizon de la situation nationale, le Club Sénégal Émergent a procédé à une analyse détaillée et approfondie de l’actualité politique, économique et sociale dans notre pays, dix (10) mois après l’élection présidentielle de mars 2024, ayant abouti à une alternance politique et à l’élection de Monsieur Bassirou Diakhar Faye, candidat de la Coalition Diomaye Président, comme Président de la République.  

À l’issue de fructueux échanges, les constats suivants ont été faits :  

1. Situation financière et budgétaire:  
   - Une situation très tendue et contraignante pour l’État, caractérisée par un endettement massif, un déficit budgétaire élevé, la dégradation de la note souveraine du pays par l’agence de notation Moody’s, une inflation forte et incontrôlée sur les prix des denrées de première nécessité, une baisse du niveau d’activités économiques, une campagne arachidière très difficile, une augmentation du chômage et du sous-emploi (notamment chez les jeunes), ainsi que des menaces de tensions sociales et syndicales.  
   - À cela s’ajoute la publication, le 13 février 2025, du dernier rapport de la Cour des comptes sur l’audit des comptes publics, ainsi que l’annonce par le Secrétaire général du gouvernement sur la RTS1 de mesures drastiques d’ajustement budgétaire, incluant la levée des subventions sur l’énergie, la suppression de certaines structures et dépenses de fonctionnement, et une baisse des salaires et avantages des agents de l’État.  

2. Tensions politiques persistantes:  
   - Malgré une accalmie relative, une tension politique persiste, accentuée par le manque d’initiatives d’ouverture au dialogue des nouvelles autorités envers l’opposition et les forces sociales et citoyennes, pourtant nécessaires pour construire des compromis dynamiques dans l’intérêt national.  
   - Les nominations aux hautes fonctions de l’État semblent parfois ciblées ou manquer de rigueur dans le timing et l’examen des profils, risquant d’entraîner des contre-performances dans l’atteinte des objectifs et une politisation accrue de l’Administration publique.  

3. Reddition des comptes:  
   - La conduite actuelle de la reddition des comptes laisse de nombreux citoyens dubitatifs, donnant l’impression d’un règlement de comptes politique, marqué par un manque de sérénité et une précipitation inquiétante.  

4. Liberté de la presse et d’opinion:  
   - Des menaces pèsent sur la presse privée, la liberté de presse et d’opinion, avec des emprisonnements systématiques de porteurs d’opinions proches de l’opposition, tandis que l’impunité semble relative pour les proches du pouvoir.  

5. Politiques d’emploi:  
   - L’échec des politiques d’emploi des gouvernements successifs depuis les années 1980 interpelle toute la nation, et en premier lieu le gouvernement. Paradoxalement, certains responsables s’adonnent à des licenciements dans le public et le parapublic, au lieu d’initier des concertations larges avec les acteurs concernés, y compris le monde rural, pour remettre à plat ces politiques et développer une nouvelle approche structurelle basée sur l’économie et les territoires, en priorisant le secteur privé et les porteurs de projets.  

6. Justice sous pression :  
   - L’opinion nationale constate que la justice sénégalaise est sous forte pression politique dans le cadre de la reddition des comptes, suscitant inquiétude, doute et perplexité chez de nombreux citoyens à l’égard de cette institution capitale, dernier rempart pour la bonne marche de la République et de la démocratie.  
Face à ce contexte national, le Club tient à alerter solennellement l’opinion publique et le gouvernement, en particulier le Président de la République, garant de l’unité nationale, sur les risques réels d’un embrasement général des secteurs socioprofessionnels.

Ces risques découlent des accords signés et non respectés, des licenciements abusifs dans le parapublic, des perspectives sombres de réduction des salaires, de licenciements et d’augmentation généralisée des prix suite à la levée des subventions sur l’énergie, ainsi que des risques de regain des tensions dans le Sud du pays et des menaces djihadistes aux frontières nord.  
Le Club suggère fortement au Président de la République et au gouvernement, dans ce contexte difficile, de privilégier l’humilité, l’ouverture, la concertation et le dialogue inclusif, plutôt que l’intimidation ou des tentatives de passage en force qui pourraient mener à de graves difficultés.

Par ailleurs, le début effectif de l’exploitation et de la commercialisation des ressources d’hydrocarbures constitue une bonne nouvelle pour les ménages et l’économie nationale en général.  

Le CSE a décidé de partager ses réflexions et recommandations avec le Président de la République sur la conduite des politiques publiques, notamment concernant :
- La reddition des comptes,  
- L’amélioration de la gouvernance de la justice et des libertés,  
- La politique d’industrialisation et des pôles territoriaux,  
- La question urgente et douloureuse de l’emploi des jeunes et de l’immigration clandestine, devenue une véritable bombe sociale.  

LE CLUB SÉNÉGAL ÉMERGENT


4 Commentaires

  1. Auteur

    Ndandane

    il y a 1 jour (14:29 PM)
    Ce Youssou Diallo n est pas une personne indiquée pour donner des conseils.

    Ce camélio depuis les années 80 à la fac des sciences juridiques et économiques n̈ à rien à dire
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  2. Auteur

    il y a 1 jour (14:36 PM)
    Il a travaillé avec Abdou Diouf , Abdoulaye Wade , , Macky et cherche à se rapprocher de Pastef à 72 ans . Nous n’avons besoin de tes conseils périmées
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    Auteur

    Doudoj

    il y a 1 jour (14:38 PM)
    Youssou Diallo tu peux fermer ta gueule , tu as cheminé avec ces voleurs de merde pendant des années . Tu as occupé des postes qui ne servent à rien. Ton club de merde qui ne sert à rien a englouti des milliards sur le dos de tes compatriotes donc ferme la
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    Auteur

    Changer

    il y a 1 jour (15:08 PM)
    Il faut changer de nom. Maintenant le slogan c'est Sénégal 2050. 2025 jusqu'en 2034 Diomaye 2 mandat de 5 ans. 2034 jusqu'en 2043 Ousmane Sonko. 2043 jusqu'en 2052 Ngagne Demba Touré El Maestro Ronaldinho de la politique... ou bien Sonko ou Diomaye ou El Malick.

    Voilà comme ça Sénégal sera comme Paris.
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