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La vente du pétrole de Sangomar, premier champ pétrolier du Sénégal, a généré plus de 595 milliards de francs CFA. Cette annonce, faite par l’opérateur Woodside dans un communiqué publié sur son site le lundi 17 février 2025, constitue une bonne nouvelle pour les finances publiques sénégalaises. Cependant, ces chiffres méritent d’être nuancés, selon Mbaye Hadj, formateur dans le secteur énergétique au sein d’une école locale. Pour lui, ces recettes proviennent de « la vente de pétrole brut, sans transformation locale, ce qui est bien loin d’une valorisation complète de la chaîne pétrolière, incluant un raffinage sur place qui aurait généré davantage de profits ».
Concernant la part de l’État sénégalais dans les revenus tirés de la vente de 12,9 millions de barils, un titulaire d’un master en Oil & Gas précise : « Les revenus de 2024 issus du pétrole de Sangomar ne se limitent pas au partage des profits pétroliers (profit oil). Ils incluent aussi les impôts sur les revenus et d’autres taxes. » Un document partagé par Abdoulaye Diouf Sarr, ancien ministre sous Macky Sall, lors d’un atelier sur la loi de finances 2025, révèle que le projet de loi de finances initiale (LFI 2025) table sur des recettes fiscales et non fiscales combinées de l’exploitation pétrole et gaz naturel d’un peu plus de 50 milliards de francs CFA. « Une part relativement modeste », selon un ingénieur en génie électrique. Par ailleurs, au moins 10 % de la part de l’État devra être allouée au Fonds Intergénérationnel (FIG).
Ces recettes, issues de l’exploitation de Sangomar entamée en juin 2024, devraient « s’accroître significativement au cours de l’année 2025 ».
Déficit de stratégie globale
Toutefois, le projet, qui a « permis la création de plus de 4 400 emplois sénégalais durant la phase de construction » selon Woodside, aurait pu avoir un impact économique plus marqué. Mbaye Hadj déplore « un retard dans la mise en place d’une stratégie globale », notamment pour former des cadres spécialisés et moderniser les infrastructures de raffinage. Une transformation locale du brut aurait, selon lui, des effets en cascade : « Une baisse des prix du diesel, de l’essence, du carburant pour pirogues ou du kérosène pour Air Sénégal aurait dynamisé l’économie. »
Enfin, selon le document de Programmation budgétaire et économique pluriannuelle (DPBEP) 2025-2027, le gouvernement sénégalais projette des recettes globales de plus de 576 milliards de francs CFA issues des hydrocarbures. Le site Sunu Pétrole détaille ces prévisions : 127 milliards en 2025, 205 milliards en 2026 et 243 milliards en 2027, signe d’une montée en puissance progressive de cette ressource.
12 Commentaires
Défenseur
il y a 1 jour (16:22 PM)Reply_author
il y a 1 jour (16:27 PM)Reply_author
il y a 1 jour (16:47 PM)Reply_author
il y a 23 heures (18:55 PM)Défenseur
il y a 1 jour (17:00 PM)Et d'ailleurs, le Sénégal aurait été grugé par les multinationales exportatrices du fait de " l'inconscience "de Macky que cela peut se réparer.
Vous êtes au pouvoir et vous avez la latitude de renégocier tout contrat que vous jugez désavantageux pour le Sénégal.
Alors trêve de bavardages, agissez!.
Vous n'êtes plus des opposants mais les responsables de la marche du pays.
Basta !!!!!
Juste
il y a 1 jour (17:12 PM)Reply_author
il y a 1 jour (17:33 PM)Verite
il y a 22 heures (19:39 PM)Verite
il y a 22 heures (19:39 PM)Participer à la Discussion