Les sénégalais viennent de mettre fin à une comédie des plus mauvais goûts de notre histoire politique en signifiant à Abdoulaye Wade la fin d’un cirque qui n’avait que trop duré, au point ou l’on se demandait si on ne souffrait pas tous d’hallucination générale. Avec tout le respect que nous devons au peuple frère togolais qui en 1990 a bravé le régime sanglant de Eyadema pendant huit mois de grève générale, les sénégalais s’horrifiaient d’avance à l’éventualité d’un scenario à la togolaise.
Eh bien voila que les sénégalais en général et les Dakarois en particulier en ont décidé autrement. Il était temps de couper la chienlit! Pour des raisons qui nous restent encore mystérieuses et qu’il faudra élucider un jour, Wade-père s’était mis en tête de nous refiler à tout prix un fils qu’il a cru plus apte à diriger le Sénégal qu’aucun des 11 millions d’âmes que compte notre cher pays. Et pourtant, rien dans la vie de ce soi-disant fils prodigue n’indique un coefficient intellectuel au dessus de la moyenne.
Tout ceci n’aurait plus intérêt majeur et l’épisode Karim Wade pourrait être rangé au placard déjà encombré des lubies de notre vieux président si celui-ci ne s’en était pas pris à nos impôts, dons, subventions et autres liquidités du trésor public, pour tailler à son fils un destin national. Cette victoire du « non à Karim Wade » serait inachevée si on devait juste jubiler brièvement et en rester la. Il ne saurait y avoir d’amnésie, encore moins d’amnistie quant à l’obligation de Karim Wade de nous rendre des comptes sur la gestion de ce gouffre à milliards qu’à été l’ANOCI.
Le Sénégal est un pays pauvre, très pauvre. Des milliers de gens meurent tous les jours faute d’accès aux soins médicaux, nos écoles sont délabrées, la malnutrition est généralisée dans nos villages. Vivre est tout simplement devenu un chemin de croix pour beaucoup de nos concitoyens. Aussi, il est important que l’on sache ce que Karim a fait de tous ces milliards qui furent allouées à l’ANOCI. La plupart des travaux de l’ANOCI ont été réalisés à Dakar et sa banlieue. Eh bien, que les nouvelles autorités municipales fassent leur travail et réclament un inventaire précis de tous les investissements de l’ANOCI, des cocotiers importées de Dubaï, aux tentes bédouines climatisées!
Nous réclamons des comptes et des comptes clairs! A défaut, il est de notre droit de citoyens de nous saisir de tous les opportunités que nous offre le droit sénégalais et le droit international pour récupérer notre argent spoliée!
Ami Coulou
Sacre Cœur 1
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