Maillon essentiel dans la vie économique, la Douane sénégalaise devra tirer ses performances de sa capacité à s’adapter en permanence aux défis et exigences des organisations modernes. Il n’est guère suffisant d’avoir des objectifs à atteindre de disposer de ressources, d’un schéma organisationnel, de procédures. Dans un contexte où elle soumise à un contrat de performance avec la tutelle, la Douane sénégalaise a besoin tout aussi d’un leadership fort, partagé et créatif adossé à une vision claire et à une éthique de la double responsabilité : celle de la gestion et celle de la représentation.
A tous les niveaux de l’institution, ce type de leadership doit s’illustrer dans le comportement quotidien et des responsables et de leurs collaborateurs. En d’autres termes, l’implication de chacun dans la vie de nos services, sur la base d’une maîtrise parfaite des objectifs et d’une pleine conscience des défis, constitue sans aucun doute la clé de toutes nos victoires.
S’impliquer, c’est prendre sa part de responsabilité positive dans la gestion de notre administration, c’est s’engager solidairement avec les collègues pour faire d’un service, d’une direction un collectif cohérent et dynamique dans la réalisation des objectifs fixés et partagés, c’est, enfin, avoir le souci majeur de l’intérêt général de la Douane sénégalaise. Il n’est pas exagéré de dire qu’il s’agit, en vérité, d’une culture de patriotisme institutionnel qui exprime l’attachement de chacun aux intérêts sacrés du Sénégal.
La posture ainsi profilée et qui doit être celle de chaque agent de la Douane, doit être incarnée au premier chef par ceux qui, sur la base de critères impersonnels, sont chargés d’animer des équipes aussi bien au niveau des services que des directions de l’administration douanière. En effet, un leadership partagé postule forcément l’exemplarité de celui à qui est confiée la responsabilité de diriger et d’animer.
Dans la culture wolof et africaine en général, le « njjit » (dirigeant) est celui qui « donne l’exemple », celui dont le comportement approche les altitudes de l’idéal et qui, par sa parole et ses actes, inspire ceux et celles qui ont investi leur confiance en lui. Il obéit ainsi à la vieille mais actuelle directive du philosophe allemand Emmanuel Kant : hisser son action au statut de modèle !
La responsabilité de gestion est donc exigeante et difficile certes. Mais, pour une institution appelée à relever les défis de l’excellence et de la performance, c’est la seule voie qui mène vers des victoires certaines et procure ce sentiment, à tous et à chacun, du devoir accompli. Dans cette perspective, il est indispensable que chaque agent de la Douane sénégalaise, quelque soit son niveau de responsabilité, s’approprie les contenus et les enjeux du Contrat de performance afin de pouvoir ajuster en permanence sa démarche à l’élan collectif qui anime toute l’institution pour la réalisation des objectifs.
Cette posture à l’interne n’a de sens que si elle prend ses marques dans la relation entre l’administration douanière et son environnement. Une telle relation est portée par chaque agent de la Douane, à quelque niveau de responsabilité qu’il se trouve, mais spécialement par ceux qui ont la charge éminente de représenter l’institution, de parler et d’agir en son nom. On connaît suffisamment ce biais appelé la « généralisation abusive » qui consiste à inférer l’image d’une organisation de celle qu’un de ses membres affiche !
Une organisation est certes un corps indépendant de ses membres, une réalité objective qui transcende les singularités. Toutefois, son image est inséparable de la manière dont ses agents en général et ses leaders en particulier se projettent et se comportent dans l’espace public. En somme, l’organisation est portée et transportée par ses membres, véritables ambassadeurs qui doivent en incarner, ainsi, les valeurs fortes et la culture.
Dans la perception des différents publics, on note une sorte d’assimilation entre le dirigeant/leader et son organisation. L’identification est si forte que les comportements et les discours du premier rejaillissent forcément sur l’image de la seconde. C’est la force et la faiblesse insigne des organisations modernes, hélas ! En effet, ces dernières sont d’autant plus exposées qu’elles évoluent dans un environnement marqué par une diversité d’acteurs et d’intérêts, une exposition médiatique de plus en plus forte, des mutations à la fois rapides et profondes qui mettent à l’épreuve les capacités des leaders à s’adapter et à imprimer à leurs organisations un rythme adéquat pour assumer les ruptures nécessaires et gérer de nouveaux équilibres novateurs.
Aussi, importe-t-il, au plus haut point, de soigner en permanence l’image que nous projetons dans l’espace public, en tant que leaders, afin que l’exemplarité de nos actes et de nos discours soit le levain supplémentaire de nos performances. En effet, la Douane est sans aucun doute l’un des corps de l’administration les plus exposés par la nature de ses missions, sa place et son rôle dans l’économie nationale et les enjeux qui en découlent, sa position d’interface entre notre pays et l’extérieur mais aussi par sa présence sur le tout le territoire national.
Ce sont donc des raisons impératives qui nous dictent, en toute circonstance, d’être fidèles au profil de leaders et d’agents soucieux de la responsabilité interne de gérer selon des normes élevées de qualité et de la responsabilité externe d’être des ambassadeurs irréprochables
15 Commentaires
Aet
En Janvier, 2012 (12:19 PM)merci l'ancien
cependant, il faut faire des efforts pour démentir ceux qui, depuis le Prytannée vous qualifiaient d'anti-sport.
de la part d'un de vos bleus de la promotion 84
Anon
En Janvier, 2012 (12:37 PM)Il est aberrant d'entendre parler de 'recettes' de la douane, comme si la douane renderait un service productif, generateur de plus-value à l'economie senegalaise. Reconnaissons le: la douane est un maillon essentiel dans le dispositif de racket mis à l'entrée des produits et services dans un pays qui n'en produit pas. ce qui explique les taux confiscatoires de douane pratiqués au Senegal pour atteindre des 'objectifs' fixés par une administration generalement predatrice.
Cela n'enleve en rien a la valeur des agents, ceux qui sont honnete bien sur, de la douane qui essaient d'accomplir avec bcp plus d'efficience leur mission: helas cette mission n'est pas benefique à l'economie dont vous pretendez defendre comme soldats de l'economie. Un bon leadership pour une mauvaise cause se retrouve un mal terriblement ressenti pas les populations. L'example extreme d'Hitler peut bien servir de mise en garde.
Vivement au jour ou vous allez contribuer à l'eclosion economique du Senegal
M.k
En Janvier, 2012 (12:59 PM)du courrage que le bon Dieu vous accompagne;
félicitation grand Pére!
Sané
En Janvier, 2012 (13:05 PM)Khouli
En Janvier, 2012 (13:18 PM)Jambar1
En Janvier, 2012 (14:53 PM)Jambar1
En Janvier, 2012 (15:00 PM)Senwatch
En Janvier, 2012 (16:22 PM)Doctor
En Janvier, 2012 (18:26 PM)Arrêtez avec vos commentaires de jaloux!
Zangala Diop
En Janvier, 2012 (10:21 AM)l'année derniere j'ai payé 5200000fcfa de frais de douane pour une voiture que j'avais achetée à 10000000fcfa en allemagne ce qui fait que la voiture m ait revenue à 15200000fcfa...c'est enorme
je ne sais meme pas comment les gens font pour dedouanner les q5 q7 et les bmw6 vu que c'est 52 pour cent de la valeur de la voiture
Clichy Sous Bois
En Janvier, 2012 (23:37 PM)Mooduo
En Janvier, 2012 (04:04 AM)Yaw
En Janvier, 2012 (08:28 AM)Sbb
En Janvier, 2012 (09:00 AM)Koor Khaleyi
En Avril, 2012 (13:10 PM)Participer à la Discussion