Aujourd’hui au Sénégal le drame de l’entretien et des soins des hôpitaux est « dans la bouche de tout le monde ».
Mais le Sénégalais se distingue par ce mutisme et cette « réserve » inexpliquée de dénonciation ou de manifestation de son propre désarroi.
Ma sœur fut retenue à l’Hôpital Principal pour une première intervention chirurgicale pour un cancer au rectum. On lui avait fait une déviation à l’estomac pour les soins du colon (partie des selles). Après deux mois seulement le médecin chef a voulu la re-canaliser, sans même commencer la chimiothérapie.
La femme de mon frère succombe à la suite d’une césarienne. Elle fut retenue seulement trois jours après cet accouchement aussi douloureux. Son bébé est aujourd’hui dans un centre d’accueil pour enfant sans maman et son père le suit quand bien même.
La question que je me pose aujourd’hui est la suivante : pourquoi les faiseurs de loi n’interviennent pas en ce sens ? La religion ne devrait pas constituer un obstacle pour que dans certains cas de décès, qu’il puisse avoir une autopsie afin d’en définir les causes.
J’ai perdu ma sœur, mon frère, sa femme et maintenant on nous annonçait le décès de Karine Wade en France, et, ensuite des funérailles en grande pompe digne d’un membre de chef d’état. Mais Mr. Wade doit savoir qu’il soit président d’une république ou simple citoyen, la mort frappe devant toutes les portes. La majorité des Sénégalais n’ont pas les moyens pour des transferts en France ou ailleurs en Europe. Les sénégalais méritent un meilleur respect : que les médecins des hôpitaux militaires ou civils, sachent qu’ils ont entre leurs mains des vies humaines et pas des animaux et que leurs soins ou thérapie dans un temps court ou long imposent le contrôle d’une police médicale chargée d’enquêter sur d’ éventuels abus ou négligence dus au simple fait de l’impunité de ces derniers. Aucun médecin exerçant au Sénégal ne s’est présenté pour une fois qu’on sache devant des courts et tribunaux pour manquements ou faute sur un patient.
Le cas de ma sœur en est un de plus, car j’ai pu saisir moi-même le dossier médical depuis le début des analyses radiographiques et films, et autres tests sanguins pour son transfert dans la ville italienne ou je réside (Crémone a 90 minutes de milan). Le principal de la section chirurgie de l’hôpital majeur de la ville en avait fait une issue claire avec une relation clinique qui devait impliquer l’administration de l’hôpital en place ici à Crémone pour son hospitalisation depuis le 27 janvier 2009. Et le rapport était clair sur l’état de la maladie qui en ce moment précis était très contenu et sur le fait qu’elle pouvait être soignée. Mais au Sénégal après son décès le 18 mars 2009 on veut nous faire croire qu’elle était en phase terminale. Alors là je doute des connaissances du ou des médecins au Sénégal. Car la relation du médecin d’ici était formelle et claire que la maladie de ma sœur était compacte en un endroit précis. Et d’ailleurs c’est ce qui explique le rapport qu’il a fait et remis à la direction administrative de l’hôpital pour l’évaluation des frais de soins et d’hospitalisation.
Ici, ce que j’ai à implorer dans un premier temps c’est le manque de respect et de considération que l’ambassade d’Italie manifeste a l’égard des ressortissants sénégalais, c’est hallucinant. Car je ne puis comprendre que l’administration de la ville ou je réside depuis douze ans et où je cotise depuis dix ans pour ma retraite et les biens et services publiques établisse des règles pour d’éventuels transferts de parents étrangers résidents pour soins médicaux et que je sois à cheval sur ces règles, je vois ma sœur bloquée au Sénégal sans soins adéquats pour des suppléments de dossier non fondés par une certaine dame (Mme PRATT) de l’ambassade d’Italie, pour une personne très malade.
Le drame, je ne saurais faire abstraction des détails, il fut des moments quand ma sœur était encore a l’hôpital principal que mes nièces m’appelaient pour me faire « sentir » son état de santé, elle se tordait de douleurs de ventre et que les infirmiers sur ordre du médecin lui administraient des comprimés a base de morphine ou d’autres antidouleur, parfois on la lui injectait directement jusqu'à lui bousiller les reins.
Cher frères sénégalais réveillez-vous, réclamez votre dû. La santé ne peut être escamotée autant. Pendant que moi je pleurais ma sœur Khady avec ses enfants dont la dernière a seulement huit ans, Karine Wade, elle, était transférée dans des structures hospitalières ò combien plus spécialisées, mais le sort reste le même.
Au final, Dieu décide de tout, mais ne soyons pas fatalistes ni aussi trop fanatiques pour ne pas donner dans certains cas le temps d’une autopsie et renvoyer l’enterrement à un peu plus tard afin d’y voir plus clair.
En mémoire de ma sœur Khady et pour le repos de son âme, que la terre Yoff lui soit légère ainsi que Karine Wade amen !
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