Le 19 mars 2000, la première véritable conquête du pouvoir par le peuple sénégalais se confondait avec la sempiternelle et obsessionnelle quête du pouvoir par un septuagénaire qui, comme les chats des croyances populaires, semble avoir mille et une vies. Sur le coup, on fut porté à croire que la trajectoire lunaire de ce destin individuel, toute en courbes ellipsoïdales imprévisibles et fantasques, était intimement liée à la longue et éprouvante marche des Sénégalais vers la démocratie. De cette conjonction circonstancielle de deux trajectoires a résulté la période de confusion et de malaise que vit le Sénégal depuis ce fatidique soir de mars 2000. Plongés dans une longue éclipse, nous en sommes venus à perdre de vue le sens de notre destinée collective en tant que peuple souverain. Dans l'urgence du moment, les diseurs de bonne aventure, les mêmes qui aujourd'hui jouent aux Cassandre et prétendent lire des tempêtes politiques dans le frémissement de leurs tasses de thé sirotées à l'ombre bienfaisante du baobab fou de l'autocrate, s'étaient empressés de conférer un semblant de légitimité au parvenu, de faire apparaître comme une nécessité ce qui relevait de la pure contingence : il était écrit dans les cieux que Abdoulaye Wade serait un jour à la tête du Sénégal, tel était son destin, l'homme était né pour mener son peuple vers les vertes prairies du paradis libéral. Faut-il parler d'aliénation en masse, d'aveuglement ou d'amnésie collective ?
Inutile d'ouvrir le dossier d'accusation contre le pouvoir en place, après tant d'années ce fonds de commerce du discours de l'opposition n'a aujourd'hui qu'une valeur usuraire. L'urgence de l'heure, face aux événements en cours et en considération de l'effervescence politique actuelle, et donc du degré de réceptivité des Sénégalais à des propos qui font sens, politiquement, c'est plutôt de définir les enjeux des prochaines élections pour le seul « collège électoral » identifiable, je veux parler de la jeunesse sénégalaise. En février cette dernière aura l'unique opportunité d'être le game changer dans la façon dont la politique s'exerce au Sénégal, le pouvoir et le devoir d’opérer la Rupture. Il y a douze ans les dissensions au sein du parti socialiste ont permis à notre actuel autocrate de saisir sa chance. On sait ce qu'il en est advenu. Mais si aujourd’hui le PDS présente le même tableau clinique, les mêmes symptômes pathologiques, c'est insulter l'intelligence des Sénégalais que d'avancer la thèse d'une candidature unique de l'opposition comme remède au mal chronique qui ronge la démocratie sénégalaise. Encore moins s'agit-il de diversifier les modes d'intervention de la société civile, d'exprimer sa vertueuse indignation ou son exaspération, son ras-le-bol, toutes les fois que les gouvernants trahiront la lettre et l'esprit de la loi fondamentale. La société civile peut jouer un rôle significatif, mais c'est avec les bons sentiments qu'on mène une mauvaise politique. On ne garde pas un troupeau de loups, et le système politique sénégalais n'est pas une bergerie. Je ne dis pas que ce sentimentalisme des « impolitiques » de la société civile est de mauvais aloi, je dis qu'il est à terme contre-productif, pis il infantilise la jeunesse sénégalaise, au lieu d'accélérer son processus de maturation politique.
Au Sénégal comme ailleurs, ce n’est pas la société civile qui exerce le pouvoir politique. Autrement, la participation effective de la jeunesse sénégalaise à la gestion ne saurait intervenir si celle-ci n’intègre pas les formations politiques prêtes à exercer le pouvoir. Lucide sur la situation de notre pays et consciente de la nécessité de lui éviter le naufrage, la jeunesse sénégalaise, sait, à n’en pas douter, quel est le parti de l’avenir, celui capable de garantir la Rupture dont a besoin notre pays.
Sunu Naatange Réew ne prétend pas représenter le parti de la jeunesse sénégalaise aux prochaines échéances électorales, encore moins se donne-t-il pour tâche, lors de la prochaine campagne, de vanter les mérites d'un élixir miraculeux censé guérir le Sénégal des maux dont il souffre à l'heure actuelle. Au-delà de l'imposture messianique et du charlatanisme, c'est à l'émergence d'un nouveau homo politicus que nous entendons travailler.
En politique les lois de l'évolution se distendent légèrement pour intégrer une mutation transversale, la seule faisant intervenir deux espèces de prédateurs : les jeunes loups et les vieux dinosaures. Il y a une profonde incompatibilité existentielle entre ces deux espèces, et leur seul rapport relève des lois de la dégénérescence. Si le Landernau politique sénégalais fait penser à Jurassic Park, alors c'est la preuve que le système penche plus vers la perpétuation d'une espèce, au détriment de l'évolution d'une autre, a qui l'on refuse le droit d'exister. Tous les acteurs politiques actuels, y compris les jeunes successeurs mal adoubés et les Brutus en quête de légitimité, présentent les caractéristiques principales de cette espèce sénile portée vers la préservation du statu quo : affairisme de rentier, clientélisme, populisme et goût prononcé pour le bricolage de mythes, hédonisme de parvenu, snobisme d’arriviste. L'âge n'est pas un facteur d'intégration dans ce groupe générationnel, seul le passé politique compte, et sous cet angle il est difficile d'accepter la polarisation entre partis du pouvoir et de l'opposition. Tous ont plongé leur écuelle dans la soupe infecte concoctée à la cellule africaine de l'Elysée.
Sunu Naatange Réew estime qu'il est grand temps de mettre fin à ce yo-yo politique, de mettre au monde une nouvelle génération d'électeurs et d'acteurs politiques, donc une nouvelle façon de faire la politique et d’exercer le pouvoir. Que la génération des vieux dinosaures aux mille et une compromissions se le tient pour dit : le désaveu de la jeunesse sénégalaise est sans appel.
A l'instar de la jeunesse égyptienne et tunisienne, la priorité du moment n’est pas de remplacer une tête par-ci, une dénomination par-là, mais de démanteler tout un système, de déboulonner l’ensemble des politiques qui ont mis notre pays en faillite, qu’ils soient du pouvoir ou de l’opposition. Ce basculement historique, seule la jeunesse, majoritaire au sein de l'électorat, peut l'opérer, à charge pour elle de faire camper sur la scène politique ce qui affleure dans les mouvements de résistance et de désobéissance civiles dont on sait qu'ils sont éphémères, comme les jeunes plantes d'hivernage qui poussent sauvagement à l'ombre des grands arbres.
Sunu Naatange Réew, rassemblement d’hommes et de femmes amoureux du Sénégal, une communauté ouverte et au service des populations, offre à la jeunesse de notre pays un cadre de lutte à la mesure de ses ambitions et des enjeux auxquels notre nation est confrontée.
A la solde d’aucune puissance étrangère, d’aucun parti politique et d’aucune entité que ce soit, donc totalement indépendant, Sunu Naatange Réew refuse les compromissions, assume la force de ses convictions, défend l’intérêt général et appelle la jeunesse sénégalaise à le rejoindre pour opérer la Rupture qui sauvera notre pays du naufrage.
Pour un Sénégal toujours plus prospère !
Damel Maïssa FALL
Candidat de la Rupture pour la présidentielle 2012
10 Commentaires
Sane
En Novembre, 2011 (20:00 PM)Waxet
En Novembre, 2011 (20:30 PM)Diop
En Novembre, 2011 (20:42 PM)Patisco
En Novembre, 2011 (21:45 PM)Lorsque vous levez les yeux au ciel, ce n'est pas vous qui admirez les étoiles, mais ce sont les étoiles qui vous admirent !
Définition d'extraordinaire : Se dit de quelqu'un dont les capacités surclassent de loin celles des autres. Unique exemple de quelqu'un d'extraordinaire : Vous !
Mbeugue Beuré Bagne Baré , vive wade et ses alliés 75% au premier tour
Pomkin
En Novembre, 2011 (21:53 PM)Manitou
En Novembre, 2011 (00:59 AM)Galsenn
En Novembre, 2011 (15:59 PM)Ben
En Novembre, 2011 (01:57 AM)Leduc
En Novembre, 2011 (21:15 PM)Gallica
En Novembre, 2011 (11:32 AM)Nous les nombreux partisans de Damel n'avons pas notre temps pour concourir à ce petit jeu .
Allez au boulot, l'anonymat donne du poids aux faibles.
Vive DAMEL
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