Étant éloignés géographiquement, des artistes sénégalais et tunisiens ont pensé organiser une exposition pluridisciplinaire tuniso-sénégalaise à Tunis, au même moment que se tient la Biennale de Dakar, le Dak’Art, événement incontournable de l’art contemporain africain.
Ouverte depuis le 19 mai dernier, l'exposition se tient dans la nouvelle galerie Teranga Sénégal, au rez-de-chaussée de la nouvelle chancellerie sise au quartier du Lac à Tunis. Elle prendra fin le 19 juin prochain.
Ils sont près de six artistes : trois Sénégalais (Djibril Drame, Rokhy Muto et Diarratou Nasreddine Diop) ainsi que trois Tunisiennes (Najet Edhahbi, Chahrazed Fekih et Mouna Jemal Siala).
Selon l'artiste internationale tunisienne Mouna Jemal Siala jointe par Seneweb depuis Tunis, l'exposition est une belle initiative qui s'inscrit dans le but de raffermir les liens entre les deux pays qui unissent leurs forces depuis fort longtemps. Ce qui se justifie par la dernière édition de la Biennale de Dakar où la Tunisie était le pays invité d'honneur.
L'exposition intitulée «Yàgg na», en wolof ; «Min Qdim ezzmen», en dialecte tunisien, est le titre choisi pour illustrer l'exposition tuniso-sénégalaise qui veut montrer, à travers différentes expressions artistiques qui prouvent les liens profonds et fraternels entre les deux pays.
L'objectif de l'exposition
Les artistes des deux pays sont là pour développer et pérenniser ces liens, en puisant dans leurs histoires respectives, mais également en exposant leurs œuvres d’art contemporain. Cette expo vient «forger» - pour reprendre le titre du Dak’Art IN - les liens d’amitié entre deux pays qui, sans être géographiquement proches l’un de l’autre, se ressemblent.
Par ailleurs, elle vient aussi pour créer un pont artistique africain ayant pour objectif de mettre en valeur les cultures africaines. Force est de reconnaître que les deux pays ont eu la chance, depuis les sages Senghor et Bourguiba, d’avoir des populations conscientes de l’importance de la culture qui ouvre l’esprit et qui prémunit contre l’obscurantisme.
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