Avec sa nouvelle équipe, Guillaume Soro ne devrait pas se sentir en terre inconnue. La plupart des seize ministres déjà nommés sont des «sortants», reconduits poste pour poste. Certains ont pris du galon, comme le ministre de la Justice Mamadou Koné, qui devient ministre d’Etat.
Les onze ministères encore à pourvoir feront l’objet de tractations qui pourront se poursuivre jusqu’à jeudi. Les listes de ministrables proposées par les deux principales formations d’opposition n’avaient pas reçu mardi 23 février l’assentiment du président Gbagbo. Guillaume Soro a admis que ses démarches auprès de l’opposition avaient été difficiles.
Mais au-delà des noms, c’est surtout le rétablissement de la Commission électorale indépendante que l’opposition attend pour entrer au gouvernement. Au final, le cabinet Soro II conserve les équilibres de l’équipe sortante. Ceux qui ont disparu de la liste ont fait les frais de la contraction de l’effectif ministériel. Pour parvenir au nouveau format de 27 ministères, chacune des grandes formations signataires de l’accord de Linas-Marcoussis a consenti à réduire d’une unité son «quota» de ministres. Et les heureux élus sont des politiques et non des technocrates.
Guillaume Soro espère que sa nouvelle équipe aura pour effet d’apaiser les esprits en Côte d’Ivoire, même si, pour l’heure, les mots d’ordre de l’opposition sont toujours de mise.
Guillaume Soro, Premier ministre de Côte d'Ivoire
"Il fallait que l’on sorte un gouvernement aujourd’hui puisque nous l’avions promis à la Côte d’Ivoire. Les premiers (ministres) à être nommés l’ont été et je vais continuer à discuter avec les forces politiques en vue de compléter le gouvernement…"
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