Lawrence artiste-chanteuse antillaise : «Je veux laisser mon image dans la tête des Sénégalais»

Charmée par le pays de la Teranga, la chanteuse antillaise Lawrence veut se faire un nom dans le milieu de la musique au Sénégal. A 42 ans, cette artiste, mariée à un Sénégalais en 2009, veut laisser son image dans la tête des mélomanes sénégalais. C’est la raison pour laquelle, elle a choisi de venir faire le buzz à Dakar en cette période de Saint-Valentin.

Pour faire le buzz au Sénégal, l’artiste antillaise Lawrence a choisi la période de la Saint-Valentin pour débarquer au pays de la Teranga. Cette chanteuse, qui évolue dans le style zouk où l’amour est son thème de prédilection, compte célébrer cette fête au Sénégal comme il se doit. A Dakar depuis le 9 février dernier, Lawrence veut en réalité faire découvrir aux mélomanes sénégalais son titre J’suis love de toi sorti en 2013, tout en partageant avec eux son nouveau single intitulé Espoir. Amoureuse du Sénégal, Lawrence  a découvert le pays en 2008. Elle était revenue en 2009, année durant laquelle elle a assuré la première partie du concert de l’artiste d’origine jamaïcaine Sean Paul au Stade Demba Diop. Et depuis, la chanteuse a tissé des liens avec le public sénégalais. A l’en croire, l’intérêt de son séjour actuel sera de faire des actions et lancer des projets comme par exemple  faire à l’avenir un concert live à Dakar. «Je veux d’abord que les Sénégalais connaissent mes chansons, que mon image reste dans leur tête et de là, quand on fera des affiches pour dire que Lawrence sera à Dakar pour du live, que ça draine des foules», souhaite-t-elle.
Lawrence, qui se considère comme une artiste ouverte, n’exclut pas de collaborer avec des artistes sénégalais. «Je suis une femme comme tout le monde, je n’ai pas la grosse tête. On est rien sur terre. Que ça soit un artiste connu ou pas, pourquoi ne pas donner la chance à tout le monde ? Il y a quelques artistes, quand ils sont connus ils oublient que s’ils mangent du pain, ce sont les gens qui achètent. Si quelqu’un veut poser avec moi, il n’y a pas de problème. Je lui demande juste d’envoyer le son. Si je ne chante pas avec une personne, c’est que le son ne me convient pas mais si le son m’accroche, je vais le faire», a-t-elle expliqué. Pour l’instant,  la chanteuse antillaise n’est pas dans les dispositions pour une quelconque collaboration. Son principal souci est de faire sa promotion. «J’ai eu des propositions mais  là, je suis venu pour le buzz. On verra après. On bosse d’abord pour moi après j’aurai la conscience tranquille pour qu’on travaille sur un featuring avec des artistes», a-t-elle fait savoir.
Aujourd’hui âgée de 42 ans, mariée et mère de 3 enfants, Lawrence a choisi de se consacrer à la musique très tôt. A l’âge de 12 ans déjà, elle flirtait avec cet art. C’est à 16 ans que Lawrence a vraiment commencé à faire de la musique sa profession en intégrant un groupe antillais dénommé An Pointe. Après avoir cheminé avec ce groupe quelques années, l’artiste a décidé par la suite de tracer sa voie en sortant son premier album solo en 2003. Depuis, la dame fait son bonhomme de chemin avec un autre album en 2006 et un autre en 2008 intitulé Lawrence the Killer. Ayant arrêté ses études un peu tôt, elle ne regrette pas pourtant d’avoir été guidée par sa passion pour la musique.  «J’ai arrêté les cours à l’âge de 16 ans pour me consacrer à la musique, j’en avais marre de la France,  je suis rentrée en Guyane sur un coup de tête. La seule chose que je regrette vraiment, c’est que j’aurai pu faire des études poussées pour pouvoir chanter en anglais. Mais je ne regrette pas toutefois le choix que j’ai fait parce que j’ai pu faire carrière. Je ne suis pas que artiste, j’ai une vie professionnelle, je travaille chez moi en gardant des enfants à mon domicile», souligne-t-elle.
Se définissant comme une artiste «atypique», Lawrence peut poser sa voix dans différentes mélodies. C’est ce qui explique d’ailleurs qu’elle fait du Reggae, Dance all en plus du Zouk. A la question de savoir si la musique Mbalakh la branche, elle répond avec un grain d’humour : «Je suis prête à poser ma voix sur du Mbalakh. Si je le fais, je t’assure que tout le monde va trembler.» Etant déjà mariée avec un Sénégalais, la mission ne sera pas impossible pour Lawrence qui souhaite s’installer définitivement au Sénégal un jour. «Je me sens beaucoup plus africaine que antillaise», a-t-elle conclu.