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Culture

Patrimoine et traditions : A Yoff, les peuples de l’eau perpétuent le legs des ancêtres

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Patrimoine et traditions : A Yoff, les peuples de l’eau perpétuent le legs des ancêtres

L’Association pour la promotion économique, culturelle et sociale de Yoff  (Apecsy) a tenu, le week-end dernier, son festival international des peuples de l’eau « Eco-arts » qui a été relancé l’an dernier, après une pause depuis 2002. Entre autres activités, un forum sur le thème « Sauvegarde des traditions culturelles et place de la femme dans les institutions coutumières de la gouvernance traditionnelle politique au Sénégal ». Le festival a permis de magnifier le dynamisme des peuples de l’eau. 

Dans la fraîcheur de la plage de Yoff, les populations, dans une totale frénésie, assistent au lancement du festival international des peuples de l’eau « Eco arts ». Le gris de ce ciel d’été menaçant ne semble aucunement les décourager, eux qui veulent magnifier ces différentes ethnies du pays, qui ont bâti mythes et légendes autour de l’eau. Au présidium, tout ce que Yoff compte de chefs politiques, traditionnelles et coutumières est là. Mamadou Diop, ancien premier magistrat de Dakar et actuel conseiller au Conseil économique, social et environnemental, Abdoulaye Diouf Sarr, Dg du Centre des œuvres universitaires de Dakar (Coud), Abdoulaye Makhtar Diop, Grand Serigne de Dakar, Cheick Tidiane Mbengue, vice-président de l’Apecsy qui représentait le président de la structure en voyage, et bien d’autres autorités ont voulu, à leur manière, magnifier la culture de ces peuples de l’eau.

 Et pourtant, dans la terminologie, l’Apecsy pouvait dénommer cette rencontre culturelle, ce festival des Lébou, pour magnifier l’identité de ce groupe social. Mais, pense Oumar Diéne, chargé des études et planification des projets et de la coordination administrative de l’Apecsy, il était plus question, en parlant des peuples de l’eau, « d’aller vers ce qui nous lie, nos convergences avec les autres groupes ethniques ». Dès lors, sérère, toucouleur, mandingue, diola, tous ces groupes ethniques pouvaient se produire durant ce spectacle, avec chacun sa spécificité. La plage de Yoff pouvait donc vibrer avec le groupe Bakalama, qui rappelle la Basse Casamance, une zone bercée par le fleuve du même nom. Les figures sont bien maîtrisées, et parfois des jeunes pêcheurs lébou, trop entreprenants et dans une frénésie totale, complètent le tableau en dansant, pagaie à la main. La diversité culturelle tant prônée par le ministre de la Culture est ainsi magnifiée par l’Apecsy. Cette représentation est complétée par le ballet Djembe rythms, les prestations des artistes Shula Ndiaye, Moussa Ben Malick Sarr et bien d’autres groupes d’ethnies variés, qui ont su, en un soir consolider autour de la thématique des Peuples de l’eau, tout ce qui les unis.   

 La Nation à travers ses spécificités culturelles

La Nation sénégalaise a 53 ans. Une relative jeunesse comparée à la France (déclaration universelle des Droits de l’Homme en 1789) et les Etats-Unis (Guerre de Sécession en 1861), rappelle Oumar Diéne de l’Apecsy. C’est pourquoi, dans le souci de cimenter le plus rapidement possible et solidifier les fondements de cette nation, M. Diéne pense qu’il est nécessaire de forger une identité nationale, à travers nos spécificités. Ainsi, avec cette démarche, l’Apecsy veut pousser, d’une part, l’Autre à comprendre qu’il est complémentaire de son prochain. D’autre part, il s’agira de montrer aux jeunes lébou qu’ils ont une convergence culturelle avec les communautés restantes. Au-delà de l’expression de ces traits de culture et de civilisation, il s’agit de créer une synergie autour des acteurs culturels d’horizons divers pour préserver, de manière permanente, l’identité de ces peuples, à travers des activités comme les veillées culturelles, la collecte et la diffusion de proverbes liés à l’eau, les forums, les expositions d’arts, la réalisation d’un documentaire sur le mythe fondateur du village d’accueil : Yoff.

Ce programme s’est déroulé en droite ligne de l’approche gouvernementale, en ce qui concerne la promotion de la diversité culturelle. Egalement, souligne Oumar Diéne, « en tant que partenaire de la Ville de Dakar, on a tenu ce festival en ayant à l’esprit que nous sommes dans le pôle Danse et chants, et il nous fallait respecter toutes ces politiques initiées par la Ville ».  

A l’heure du bilan, c’est la satisfaction malgré quelques ratées. Le forum qui s’est tenu autour du thème : « La sauvegarde des traditions culturelles et la place de la femme dans les institutions coutumières de la gouvernance traditionnelle politique au Sénégal » a accueilli plus d’une centaine de personnes avec des communications de qualité. La veillée culturelle autour des  « contes et proverbes des gens de l’eau » à la place publique de Yoff Mbenguène s’est prolongée jusqu’au petit matin, avec un plateau intéressant de contes, légendes et proverbes de diverses ethnies du pays.

Mais, poursuit M. Diéne, il reste du travail à faire sur cette programmation. Car, « on n’a, peut-être, trop demandé aux différents participants, c’est ce qui explique les résultats mitigés que l’on a eus, mais c’est une expérience à reconduire durant les veillées culturelles pendant les « Leule » (initiations des enfants circoncis) ». 

 Brack ma mbodj et ndatte yalla

Les braves femmes étaient à l’honneur, durant le forum de l’Association pour la promotion économique, culturelle et sociale de Yoff (Apecsy). Il était animé, vendredi dernier,  par des panélistes  qui ont fait l’étalage du travail abattu par ces femmes, dans la gestion de la cité. L’historien Amadou Séye du Walo, doyen des intervenants, a donné le top, avec des explications sur les « Linguère » Dieubeut Mbodji et Ndatté Yalla. Des femmes de courage et d’abnégation, qui ont tenu tête au colonisateur. Mais avant, il a rappelé la vie de Penda Sarr de Ngawlé, une femme courageuse dotée de pouvoirs hors normes, qui lui permettaient de relever tous les défis. L’introduction était ainsi toute trouvée, et  l’historien Amadou Séye a évoqué les femmes de Nder qui s’immolèrent en mars 1820, pour ne pas devenir des esclaves captives des Maures. Pour lui, l’organisation sociale du Walo conférait aux femmes une place de choix et c’est pourquoi, « devant l’impossibilité des hommes de choisir un Brack, Ndatté Yalla s’est engagée pour la défense de leur honneur. C’est ainsi que le dernier roi du Walo, Brack Ma Mbodj Malick fut installé au trône sur recommandation de Ndatté Yalla ».  Ce fut également une occasion pour le panéliste d’évoquer la fin de Ndatté Yalla, qui après avoir fait face au colon blanc, verra son Walo natal annexé. Ce qui la poussa à l’exil au Cayor.  Après l’exposé sur ces femmes de courage, le président de la Fondation Léopold Sédar Senghor, M. Raphaël Ndiaye, a évoqué le rôle des dames dans la société sérère. Il a tout d’abord, pour coller avec ce festival, souligné que lui, de même que le poète président Senghor, étaient des peuples de l’eau. Chez les sérères, les femmes sont également au cœur du pouvoir, souligne-t-il, car c’est elles qui donnent le pouvoir. Ainsi, on est en face d’une société matrilinéaire, où « on ne devient roi que par sa mère ».

Dans un autre côté, M. Ndiaye a évoqué le « Akhan », cette cérémonie qui a lieu après l’échec des hommes, et sert à prédire un bon hivernage durant les divinations (« Xooy »). Au cours de cette rencontre, les femmes se déguisent en homme et ainsi elles font des incantations pour pousser, dans leur perception, Dieu à rire aux larmes. Pour Raphaël Ndiaye, « chez ces dames, les larmes ne sont que la pluie. C’est pourquoi ici, nous voyons le rôle très important qu’elles jouent ». Dans les autres communications, on a pu entrevoir le travail des femmes dans la société lébou, surtout en ce qui concerne la gouvernance politique de la cité.



5 Commentaires

  1. Auteur

    Lol

    En Juillet, 2013 (10:47 AM)
    tous ceux qui pratiguent ces actes animistes iront tous en enfer
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  2. Auteur

    Ba

    En Juillet, 2013 (10:55 AM)
    ay soumeu mbok lebou yi bayilene bokalé bi, té niou roy si seydina limamoul mahdi(psl)
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    Auteur

    Fith_mouthiou

    En Juillet, 2013 (11:17 AM)
    Bookalé ou Sooralé, vous n´avez en faite rien compris de tout ce qui se passe. Les Listikhaar de nos serigne ne sant autres que des Xooy, donc Allah se manisfeste de plusieurs manieres au humains de la meme sorte qu´il existe 99 attributs de denomination divine et voila le tour, la pluralité de l´Unicité divine et ceux qui ne savent pas qui ils sont ni d´ou ils viennent suive la meute de buffle vers une direction incertaine...Alors laissez nous nos Xooy, Ndeupeu, Listikhar ou Daanu Leer et comme vous dites lá, Allah est le seule Juge! et comme vous n´aviez pas ete mandaté par lui, il faudrait mieux de vous taire que de Parler d´enfer, a moins que vous soyez un bon connaisseur de cet endroit dont vous souhaitez que d´autres vous y rejoignent.

    L´article parle de Citoyenneté, d´harmonie des peuples de complementarites de nos cultures et ethnies. cela voudrait dire exactement, qu´aux contraires de bcp de gens, nous Lebou travaillon et oeuvront pour une symbiose et solidarité inter ethnique et NON pour des actes separatistes et segregationiste...car Historiquement cette complementarité se faisait valoir....Voila le Message de la MER pour ses Peuples!
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    Auteur

    La

    En Juillet, 2013 (12:19 PM)
    fith mouthiou hamo dara si ligay wah ngay diay ham ham :dedet:  :dedet:  :dedet:  :dedet:  :dedet:  :dedet:  :dedet:  :dedet:  :dedet:  :dedet:  :dedet:  :dedet:  :dedet:  :dedet:  :dedet:  :dedet:  :dedet:  :dedet:  :dedet:  :dedet:  :dedet:  :dedet:  :dedet:  :dedet:  :dedet:  :dedet:  :dedet:  :dedet:  :dedet:  :dedet: 
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    Auteur

    Nii La!!!

    En Juillet, 2013 (05:35 AM)
    Que tous les Lebou soient fiers de leur culture!!! Nous ne l'avons pas abandonne a cause des naars et blancs esclavagiste qui font tout pour nous convaincre que nous n'en avons pas! Je suis fiere de ce que je suis! Na doomou lebou yeupp diok, nguirr niou fattelekou founiou djoguee!!! Les tartuffes n'ont qu'a etouffer!!!
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