L'attribution du Nobel de littérature au chanteur américain Bob Dylan, une première pour un musicien, a provoqué la stupéfaction chez certains auteurs. "Le nom de Dylan a été souvent cité ces dernières années, mais ça a toujours été pris pour un canular", déclare à l'AFP Pierre Assouline, membre de l'académie Goncourt. "Lui attribuer le Nobel de littérature, c'est affligeant. J'aime Dylan mais il n'a pas d'oeuvre. Je trouve que l'Académie suédoise se ridiculise. C'est méprisant pour les écrivains".
Sur son compte Twitter, le romancier écossais Irvine Welsh a estimé que le prix était le choix de "vieux hippies baragouinant aux prostates rances". Son collègue britannique Salman Rushdie, qui pouvait prétendre au Nobel, préfère le fair-play.
"C'est un excellent choix", a-t-il estimé sur son compte twitter en soulignant que "D'Orphée à Faiz, chanson et poésie ont toujours été intimement liées. Dylan est le brillant héritier de la tradition des bardes".
"Les puristes et autres râleurs crieront certainement au sacrilège, au dévoiement de l'esprit du Nobel, mais je suis heureux que la littérature soit aussi reconnue dans la Parole, au sens poétique de ce terme", réagit l'écrivain Alain Mabanckou. "Georges Brassens l'aurait mérité aussi".
L'interprète de "The Times They Are A Changin'" a publié quelques ouvrages même s'ils sont rares. On lui doit un unique roman, "Tarantula", écrit en 1966 (Bourgois, 1972). La publication du premier volume de ses Chroniques (en 2005 chez Fayard) a rencontré un colossal succès public, avec plus de 500.000 exemplaires vendus aux États-Unis.
4 Commentaires
Anonyme
En Octobre, 2016 (17:28 PM)Johnstone
En Octobre, 2016 (18:01 PM)Anonyme
En Octobre, 2016 (20:25 PM)Anonyme
En Octobre, 2016 (22:10 PM)Participer à la Discussion