Jeune Afrique a analysé en profondeur la performance économique du Sénégal, mettant en évidence les forces et les faiblesses de la dernière décennie. Le taux de croissance du pays est passé de 2,9 % en moyenne entre 2005 et 2011 à 5,3 % entre 2012 et 2023. Malgré des progrès notables au niveau des infrastructures, d'autres aspects tels que l'emploi, l'industrialisation, la dette, la gouvernance et la pauvreté présentent un tableau plus mitigé.
Le Sénégal, au cours des deux mandats de Macky Sall, conserve sa position de deuxième économie en Afrique de l'Ouest francophone, avec un PIB de 27,4 milliards de dollars pour 17,4 millions d'habitants en 2022, derrière la Côte d'Ivoire (70 milliards de dollars pour 29,3 millions d'habitants) selon les données du FMI et de la Banque mondiale.
Cependant, Jeune Afrique renseigne que l'écart avec Abidjan persiste, avec une croissance économique plus lente et un revenu par habitant qui augmente moins rapidement que celui des Ivoiriens. Le Sénégal se tourne désormais vers l'exploitation du pétrole et du gaz, avec des prévisions de croissance prometteuses en 2024(10,6 %), dépassant celles de la Côte d'Ivoire(6,6 %).
Malgré les espoirs suscités par l'arrivée du pétrole et du gaz, le Sénégal doit encore relever certains défis. Les infrastructures constituent un point fort indéniable, avec des investissements majeurs dans les routes, les transports, et la construction de villes nouvelles. Ces projets ont stimulé la croissance économique et le développement.
Selon des informations du magazine, le secteur de l'énergie a également enregistré des avancées significatives, avec une transition vers les énergies renouvelables et une amélioration de l'accès à l'électricité et à l'eau potable, notamment en zones rurales. L'agriculture a connu une dynamique positive grâce à des investissements dans la production de riz et le maraîchage.
Au cours de ces 12 dernières années, le président Macky Sall a également accordé une attention particulière aux jeunes, aux femmes et aux start-up, notamment grâce à la Délégation générale à l'entrepreneuriat rapide des femmes et des jeunes (DER/FJ). Le secteur numérique a également contribué de manière significative à l'économie.
Cependant, la création d'emplois demeure un défi majeur malgré les efforts pour stimuler le secteur privé. Le taux de chômage est en hausse, et l'industrialisation attendue tarde à se matérialiser. De plus, l'économie informelle reste prédominante, entraînant opacité et corruption.
Le pouvoir d'achat est devenu une question épineuse, malgré des progrès dans la réduction de la pauvreté.
La dette publique a augmenté considérablement au cours des mandats de Macky Sall, suscitant des préoccupations quant à la soutenabilité de cette dette.
En effet, de 45 % du PIB en 2012, elle a atteint 76,6 % en 2022, un ratio supérieur à la norme de 70 % imposée par l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa).
9 Commentaires
Citoyen Lambda
En Novembre, 2023 (16:05 PM)Mor Khoudia
En Novembre, 2023 (16:39 PM)Nigeria
En Novembre, 2023 (17:37 PM)Anonyme
En Novembre, 2023 (22:46 PM)Reply_author
En Novembre, 2023 (03:55 AM)Bref ... la difference c'est la bonne gouvernance. Je peux vous citer plusieurs pays en Asie du Su Est qui n'ont rien comme ressources mais qui sont tres riche. Bonne Gouvernance !!! c'est la cle du succes. Mais tant qu'on nomme ou degomme des DG par rapport a leur contributions politiques, on n'ira nulle part.
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En Novembre, 2023 (14:03 PM)sur ce forum.
Bokola Alain
En Novembre, 2023 (14:38 PM)Participer à la Discussion