L’intervention russe en Ukraine a dévoilé la dangereuse dépendance du Sénégal face aux importations. Une situation qui accentue la psychose dans un contexte de flambée généralisée des prix au niveau des marchés internationaux.
Face aux menaces ambiantes de pénurie sur plusieurs produits de base, le président Macky Sall a fait des appels répétés à la souveraineté alimentaire.
Analysant ce contexte particulier, le Pr. Mamadou Moustapha Kassé déclare que « les performances agricoles comme l’emploi, ne se décrètent pas».
« Le président a raison de souligner, chaque fois, la souveraineté alimentaire. La souveraineté alimentaire, si on ne la réussit pas, c’est parce qu’on ne peut pas la réussir. Il y a deux choses qui ne se décrètent pas. Les performances de l’agriculture ne se décrètent pas, comme aussi l’emploi ne se décrète pas. Il n’y aura jamais un Père Noël qui va descendre du ciel avec des milliers d’emplois», renseigne le Pr. Kassé, invité de l’émission "Objection" de ce dimanche sur Sud Fm.
Pourtant, signale-t-il, «nous avions tous les atouts pour réussir l’autosuffisance alimentaire». « D’abord, il y a l’eau. Les barrages sont là. Avec le barrage de Diama et les autres barrages qu’on a réhabilités, nous pouvons faire de la culture sans dépendre du climat. Les pays qui réussissent, ce sont les ceux-là qui maîtrisent l’eau par le biais de l’irrigation».
L’autre constituant, d’après le Pr. Kassé, c’est le foncier. «Il est absolument disponible. De Touba, d’où je viens, à Dakar, on a des milliers de terres qui ne demandent qu’à être exploitées. Pendant qu’on se bat pour avoir une petite parcelle dans les centres urbains, on abandonne complètement la campagne. Nous sommes en train de faire un effet d’attraction. Plus on développe les villes, nous faisons un appel de la main-d’oeuvre des ruraux vers les villes. Cela nous donne comme conséquence une urbanisation extrêmement chaotique et désordonnée».
Le troisième élément, c’est l’aspect technologique, avec les engrais et autres facteurs pour booster l’agriculture. «Nous avions les Ics et l’Isra depuis fort longtemps», fait constater le Pr. Kassé. Mais, précise-t-il, ces structures sont dans une léthargie qui fait que les choses sont au ralenti.
10 Commentaires
Reply_authorib
En Avril, 2022 (08:43 AM)Tous le savent et conseillent nos leaders mais qui sont sourds.
Ils sont animés par d'autres choses que le développement. Ils font du "voyez-moi" point barre.
Besta
Zee
En Avril, 2022 (16:48 PM)Boy Sinthiang
En Avril, 2022 (16:48 PM)Mais attention ! Les Maires dilapident les terres.
Pr parle comme s'il vient d'arriver au Sénégal.
Est-il besoin de rappeler qu'il fût membre du bureau politique du Parti Socialiste au milieu des années 80. C'était le bras armé économique du régime d'alors. Il était sensé détenir et appliquer les solutions qu'il avance.
La politique de substitution des importations était au cœur des programmes à la faculté des sciences économiques
Toutes les pistes pour faire décoller notre pays, en termes de documents sont disponibles.
Le seul problème qui se pose, c'est la réticence à quitter notre zone de confort faite de paresse et de futilité pour adopter un nouveau état d'esprit.
Ce sera pas facile surtout avec les réseaux sociaux qui sont dans les raccourcis et facilités pour des populations peu instruites et qui sont tiraillées entre confréries et populismes. S'y ajoute des télévisions avec des animateurs - journalistes et des programmes qui enfoncent davantage chaque jour que Dieu fait les populations dans l'obscurantisme.
Que Dieu continue de nous assurer
Capelo
En Avril, 2022 (19:02 PM)Reply_author
En Avril, 2022 (21:11 PM)Fallcontribution
En Avril, 2022 (20:44 PM)Bu Hui
En Avril, 2022 (21:31 PM)Quantbusiness
En Avril, 2022 (21:34 PM)Autosuffisance
En Avril, 2022 (08:13 AM)