
Le gouvernement a fait face à la presse pour parler de la situation économique du pays et des réformes à adopter pour les perspectives. Cela, après la publication du rapport sur la gestion des finances publiques de 2019 à 2023. Interpellé sur la situation, Ismaïla Kébé, économiste, consultant en management et évaluation des projets, programmes et politiques publiques, affirme que c'est une opération qui vise la transparence. C'est aussi un moyen sûr de rassurer les investisseurs et autres partenaires financiers du Sénégal. Il a tenu à apprécier la publication du rapport de la Cour des Comptes sur la situation des finances publiques et surtout à féliciter le gouvernement d'avoir osé clarifier la véritable situation financière du pays. "Quelles qu'en soient les conséquences à court terme", explique-t-il. "L'exercice de transparence effectué par le Président de la République et son gouvernement est une bonne décision car cela permet de savoir la situation réelle des finances publiques afin d'avoir une bonne situation de référence pour les années à venir", révèle M. Kébé qui ajoute : "Si cet exercice n'était pas fait, le gouvernement allait endosser la lourde responsabilité de l'immensité de cette bavure financière et ses conséquences sur le long terme."
À l'en croire, "la transparence est le seul moyen d'asseoir une bonne confiance des investisseurs et des partenaires financiers qui interviennent dans les marchés". Poursuivant, il note que "le rapport de la Cour des comptes sur l'audit des finances publiques confirme les faits annoncés par le Premier Ministre Ousmane Sonko. Pire, il montre que l'ampleur des faits allégués sur la dette publique, le déficit budgétaire, les dépenses sans couvertures budgétaires et les dépenses injustifiées, dépasse de loin ce qu'avait annoncé l'Inspection Générale des Finances (IGF)."
Et souligne l'économiste en outre, "il faut comprendre que la Cour des Comptes est l'institution supérieure de contrôle des finances publiques et qu'elle est soumise à des normes internationales d'audit plus élargies (normes INTOSAI). Elle dispose de plus de pouvoirs d'investigation pour faire un audit global. La circularisation des partenaires financiers, des banques, des entreprises publiques et privées permet d'avoir une information plus exacte ; ce qui fait que la situation certifiée par la Cour est plus exhaustive."
Que peut-on attendre de ce rapport ?
"Les résultats de cet audit ouvrent des perspectives alarmantes sur le panier de la ménagère et la bourse des agents économiques car un redressement s'impose pour assainir les finances publiques, sinon, l'État ira tout droit vers la faillite comme l'a connue la Grèce. Une politique d'austérité s'impose pour rééquilibrer le déficit budgétaire et rétablir notre capacité d'endettement", explique l'économiste. Pour cela, dit-il, l'État va envisager d'une part une amélioration des recettes fiscales par un élargissement de l'assiette des contribuables (plus d'assujettis, moins d'exonérations et de grâces fiscales) ; et d'autre part une rationalisation des dépenses publiques (fonctionnement et investissements) par une efficience de ses dépenses (efficacité et économie). L'État devra s'assurer qu'il n'y a pas d'effet d'éviction par le fait que les revenus injectés dans l'économie par ces dépenses publiques ne vont pas dans les poches des rentiers ou détournés par des particuliers par la corruption, la cupidité et la fraude.
Par ailleurs, "il faudrait que les Sénégalais le sachent ; on ne peut pas redresser le pays pour envisager des lendemains meilleurs pour les générations futures sans faire des sacrifices. Soyons donc prêts à sentir les difficultés financières inhérentes à toute politique de redressement des finances publiques à court terme dans le but de connaître la prospérité à long terme", dit-il. Non sans préciser que "l'État est déjà résilient car malgré cette situation catastrophique héritée, il paie les salaires, rembourse les dettes et assure les dépenses nécessaires pour le fonctionnement du pays." Ainsi, il invite le peuple à soutenir les dirigeants dans cet exercice de redressement en étant plus patient et plus indulgent. "Faisons confiance à notre gouvernement", conclut-il.
10 Commentaires
Dxb
il y a 6 jours (16:08 PM)Reply_author
il y a 6 jours (17:16 PM)Hé!
il y a 6 jours (17:35 PM)Waxx Deugg
il y a 6 jours (18:58 PM)J'avais predit, dit et ecrit a l'epoque qu'il concoctait un plan diabolique d'ecroulement de tous les piliers et fondements qui soutenaient le Senegal avant de quitter le pouvoir.
Aujourd'hui l'histoire m'a donne malheuresement raison.
Ses actes extremement gravissimes sont d'une telle mechancete et d'une telle ignominie envers les senegalais qu'il doit lui et ses ouailles imperativement rendre compte de la plus ferme des manieres.
Leur banditisme d'etat ne peut pas precipiter le Senegal dans la galere economique, le mettant meme proche de la faillite alors que lui et ses ouailles vivent dans le luxe repugnant et l'opulance excessive et se la coulent douce apres avoir vole et brouter sans gene nos milliards.
Nakaloupousk Ndiaye
il y a 6 jours (19:49 PM)Reply_author
il y a 6 jours (20:17 PM)Picon
il y a 6 jours (18:30 PM)Reply_author
il y a 6 jours (17:01 PM)Tik
il y a 6 jours (16:36 PM)Reply_author
il y a 6 jours (17:47 PM)Reply_author
il y a 6 jours (17:47 PM)Aux Idiots
il y a 6 jours (18:13 PM)Les Nuls
il y a 6 jours (18:31 PM)Il faut le faire mais discrètement sans faire peur au gens honnêtes qui perdent confiance
Tout le sait que le droit est plus que douteux donc les investisseurs ne viennent plus
L économie descend chaque jour pendant ce temps
Chacun le voit
Wolof Ndiaye Ko Wakh
il y a 6 jours (18:53 PM)Participer à la Discussion