Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche, Mary Teuw Niane, a présidé la cérémonie d’ouverture du Colloque international sur «Femmes universitaires, femmes de pouvoir ?», ouvert ce jeudi 13 novembre, à Dakar. Une occasion pour lui de constater la loi sur la parité a changé le visage des instances délibératives du Sénégal. Selon lui, l’une des démarches de l’actuel gouvernement consiste à agir sur plusieurs leviers pour permettre aux femmes de se placer dans les conditions d’exercer les mandats et les fonctions qu’elles souhaitent assumer.
Cependant, explique le ministre, «force est de reconnaitre que cette orientation décisive ne touche guère les instances délibérantes des universités sénégalaises, dans lesquelles les femmes universitaires sont si peu présentes». Pourquoi les femmes sont elles quasiment exclues des postes de responsabilité ?, s’interroge-t-il, constatant que «des écarts notables entre les hommes et les femmes sont constatés dans l’ensemble de l’espace de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa)». Mary Teuw Niane estime qu’il est souvent difficile d’allier la responsabilité de la gestion quotidienne de la famille, la recherche et les exigences liées à l’exercice de responsabilités administratives et académiques. «Que faire pour relever le défi que nous lance un tel déséquilibre entre les hommes et les femmes dans l’espace universitaire, censé être celui de la liberté, de l’égalité des chances et de la justice ?», s’interroge-t-il.
Le ministre précise que l’une des réponses de son département à cette lancinante question, est la mise en place d’un fonds d’un montant de 100 millions FCFA dont son augmentation est en cours, exclusivement destiné au financement des activités de recherche et du financement des résultats de la recherche des enseignantes-chercheurs et des doctorantes. Il renseigne que grâce au soutien du Programme d’appui à la promotion des enseignantes-chercheurs du Sénégal (Papes), en partenariat avec la convergence des femmes universitaires pour le leadership féminin, «les femmes-chercheurs peuvent se soustraire aux nombreuses sollicitations sociales pour effectuer des voyages de recherche et se consacrer pleinement à leurs travaux». Selon le Pr Mary Teuw Niane renseigne que, dans le cadre du Papes, son Ministère a appuyé, entre 2013 et 2014, 80 femmes enseignantes-chercheurs ou doctorantes, à hauteur de 200 millions.
Mary Teuw Niane est persuadé qu’une discrimination positive permettra aux enseignantes-chercheurs et étudiantes d’avancer dans leur carrière académique.
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