L’inauguration du siège de la section de Thiès du Syndicat Autonome des Enseignants du Supérieur (SAES), par Dr Abdourahmane Diouf Ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation, conformément aux directives du congrès de 2016 qui avait adopté l'option de construction d'une Maison du SAES dans chaque campus social du pays, a été une occasion, pour les acteurs du monde enseignant, d’annoncer de grandes concertations pour définir l'université du Sénégal des 25 prochaines années.
Celle de Thiès, un bâtiment érigé sur 800 m2 avec une fondation en R+3, d'un coût de plus de 100 millions de F CFA, a été construite sur fonds propres, avec l'accompagnement du Ministère de l'Enseignement Supérieur. L'essentiel des fonds provient ainsi des cotisations des enseignants prélevés sur les salaires. Une occasion pour Dr Abdourahmane Diouf de revenir sur « l'importance, pour tous, de contribuer à l'instauration d'un climat de paix, de sérénité, car le Sénégal vient de sortir d'élections présidentielles et législatives ».
Selon le ministre, « l'heure du travail a maintenant sonné et il urge d'être dans le temps de l'action ». Il rappelle que « dans ces moments et comme toujours, le SAES est un partenaire majeur de l'enseignement supérieur, qui ne peut d'ailleurs pas être fait sans ce syndicat ». Cela, dit-il, veut dire que « nous sommes condamnés à être ensemble, à être dans le partenariat, à travailler ensemble. C’est d'autant plus important que le secteur va vers de grandes concertations sur l'université sénégalaise et qui vont la définir pour les 25 prochaines années ».
Aussi d’indiquer : « Nous avons besoin de toute l'expertise du SAES, pour éviter les erreurs du passé et être dans une mise en perspective, pour que notre université soit la meilleure possible. La crise aurait été plus aigue, plus dure encore, s'il n'avait pas la compréhension des acteurs comme le SAES. Les syndicalistes ont mis sur la table des revendications, mais ils ont accepté de ne pas insister sur un certain nombre de points, non pas parce qu'ils ne sont pas importants pour eux, mais parce qu'ils savent que nous sommes en période d'ajustement. Et les concertations à venir vont permettre de trouver ensemble des solutions globales, pour bâtir ensemble l'université sénégalaise ».
Dr Diouf trouve que le Ministère de l'Enseignement supérieur et le Syndicat Autonome des Enseignants du Supérieur (SAES), le syndicat majoritaire, doivent travailler en partenariat, pour prendre en charge le destin commun, qui est le bien-être de l'enseignement supérieur ». Et de souligner : « nous formons la famille de l'enseignement supérieur et si nous nous donnons la main, nous pourrons aboutir à des résultats exceptionnels" a-t-il expliqué ». Cela, dit-il, prouve également que « le SAES n'est pas seulement dans une dimension revendicative, même s'il est tout à fait normal qu'un syndicat pose des doléances ».
Pour le Ministre, « les enseignants du SAES sont en train de montrer une autre facette de leurs compétences, de leur ingéniosité à travers l'ingénierie financière utilisée, pour pouvoir réaliser ce projet de la Maison du SAES dont les locaux répondent aux normes internationales. Le Secrétaire général du SAES, David Célestin Faye, lui, de rappeler : « nous sommes un syndicat de paix, de dialogue, d'anticipation et de proposition. Nous sommes ouverts au dialogue et nous attendons que les déclarations soient suivies d'effet ».
Aussi de souhaiter qu'« il n'y ait pas de lutte, que tous les problèmes soient résolus en amont ». Le SAES a aussi alerté sur « différents problèmes », notamment « le décret portant sur la réversion des pensions aux ayant causes ».
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