L’Université de Thiès forme-t-elle des chômeurs ? En tout état de cause, à l’Unité de formation des Sciences sociales (Ufr-Ses) de l’Université de Thiès (Ut), ils sont quelque 179 étudiants en Management du tourisme qui n’arrivent toujours pas à trouver un stage après trois années de formation. Les étudiants de ladite filière l’ont fait savoir, hier, au cours des journées portes ouvertes organisées par le Mouvement des élèves et étudiants socialistes (Mees).
Inquiétant ! 179 étudiants en Management du tourisme de l’Université de Thiès n’arrivent toujours pas à trouver un stage. L’information a été fournie par Adama Sémou Ngom, étudiant en licence 3 à l’Ufr-Ses. Le président de l’Amicale des étudiants en Management du tourisme fait savoir que ses camarades rencontrent de sérieuses difficultés pour trouver des stages pendant leur formation. Pis, après l’obtention du diplôme, c’est la croix et la bannière pour trouver un emploi digne de ce nom. Il lance : «Je suis étudiant en licence 3 et, à l’heure où je vous parle, je n’ai jamais fait de stage. Depuis trois ans, nous ne faisons que des cours en théorie, mais jamais de pratique. L’administration universitaire nous promet toujours de trouver des partenariats dans les hôtels et autres, pouvant nous permettre de faire de la pratique, mais depuis, les promesses sont restées sans suite», a-t-il révélé. Pour toutes ces raisons, les étudiants ont jugé nécessaire de mettre en place une Amicale en Management du tourisme pour prendre leur destin en main. Après plusieurs démarches, fera-t-il savoir, «une quinzaine d’entre nous ont pu obtenir un stage. Nous n’allons pas croiser les bras, nous allons continuer les démarches». Car, a-t-il soutenu, «il y a, quand même, des étudiants qui sont sortis de l’université et qui travaillent à Saly Portudal». Adama Sémou Ngom d’ajouter que «les autorités universitaires de Thiès doivent nous trouver des stages, la tâche de vendre les produits de qualité que sont les étudiants leur revenant de droit», avant de demander aux autorités sénégalaises de revoir le système éducatif sénégalais, parce que, crache-t-il, «ça ne marche pas». «Nous sortons de l’université de Thiès avec une licence professionnelle, et en ce moment même, nous devrions être intégrés dans les hôtels et agences de voyage. Mais, malheureusement, si vous n’avez pas une pratique, vous ne pouvez pas être opérationnel sur le marché». Ce cri du cœur fera dire au président du Front social du tourisme (Fst), Doudou Gnagna Diop, que «si on forme des étudiants à l’université et qu’on n’a pas de bons hôtels, encore moins de pôles d’attraction, l’université finira par imploser». Il reste d’ailleurs d’avis que «ces jeunes formés doivent trouver un marché porteur mais, également, rentable». Le tourisme, indique M. Diop, «c’est l’affaire de tous les Sénégalais, quel que soit l’endroit où il est pratiqué, parce que ça touche le social, l’économie et l’environnement. Tout le monde voit, aujourd’hui, comment est notre environnement, sur la Petite Côte. C’est un secteur où il faut être très vigilant. Il faut prendre des décisions fermes à travers une politique ferme, à l’image des pays qui ont réussi à maintenir leur secteur touristique».
Inquiétude
Revenant sur le thème qu’il a développé, hier, lors des Journées portes ouvertes du Mees : «Tourisme à Thiès : Perspectives d’avenir pour les jeunes», le président de l’Organisation nationale pour l’intégration du tourisme au Sénégal, Doudou Gnagna Diop, de soutenir que le «tourisme connaît de sérieux problèmes depuis, presque, une dizaine d’années», et cela «s’est empiré». Il fait remarquer que «les maux du secteur, tout le monde les a décriés, mais l’essentiel», pour lui, «c’est d’aller de l’avant et voir les perspectives d’avenir mais, également, voir dans quelle direction il faut aller, et qu’est ce qu’il faut rectifier dans les démarches pour prendre en main le problème». Parce que, dit-il, «la jeunesse attend beaucoup du tourisme qui est un secteur d’activités transversal mais, également, à forte valeur ajoutée pouvant résorber le chômage et créer des emplois». Ainsi, conseille-t-il à l’Etat de travailler avec les jeunes qui ont du talent et des compétences pour, ensemble, résoudre le problème. Parce que, pense-t-il, «quoiqu’on puisse dire, ce sont les Sénégalais, eux-mêmes, qui ont travaillé dans les bars et restaurants qui ont fait que le secteur s’est vigoureusement renforcé. On a qu’à faire donc confiance à ces personnes qui ont porté le tourisme à un certain niveau pour reprendre la bonne pratique qu’il y avait dans les temps, afin que ça redémarre correctement», a-t-il conclu.
5 Commentaires
Anonyme
En Août, 2015 (19:10 PM)visas pas visas
moustiques pas moustiques
c'est comme chez nous la corse
c'est beau sans les corses
et le touriste il veut un sénégal sans sénégalais
c'est clair , ça fait 10 ans que je le dis
Anonyme
En Août, 2015 (10:00 AM)Anonyme
En Août, 2015 (10:55 AM)Anonyme
En Août, 2015 (11:21 AM)Anonyme
En Août, 2015 (04:35 AM)Participer à la Discussion